Vandalisme sur le Mur des Justes : 3 suspects bientôt extradés ?
Trois Bulgares ont été arrêtés fin juillet pour avoir peint des mains rouges sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris. Ils démentent tout « racisme ».
Ils disent avoir agi sous l’effet de l’ivresse sans connaître ce bâtiment. Les suspects admettent avoir participé à cet acte de vandalisme, mais disent n’avoir eu aucune motivation religieuse. Dans la nuit du 13 au 14 mai derniers, une trentaine de tags représentant des mains rouges ont été peints sur le Mur des Justes, à l’extérieur du musée parisien. Le symbole de ces mains rouges est associé par certains au lynchage de deux soldats israéliens à Ramallah en 2000 par des Palestiniens. Cet édifice porte les noms des 3 900 hommes et femmes qui ont contribué à sauver des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale.
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Trois suspects
Le 26 septembre prochain, le tribunal de Sofia devra se prononcer sur l’extradition d’un de ces trois hommes. Un autre suspect a également été interpellé en Bulgarie, le 25 juillet dernier. La justice a aussi ordonné son extradition vers la France. Enfin, un troisième Bulgare a été appréhendé en Croatie. Ces trois hommes sont accusés d’avoir vandalisé le Mémorial. Ils ont ceci en commun de graviter dans des cercles d’extrême droite. Ces suspects ont été confondus par l’examen des caméras de vidéosurveillance qui ont permis de remonter leurs traces jusqu’à l’hôtel, où l’un des trois auteurs avait laissé sa carte d’identité. Ils s’étaient ensuite enfuis via Bruxelles vers Sofia.
Cet acte de vandalisme a suscité une vive émotion dans la communauté juive jusqu’au sommet de l’Etat. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire.