Séquestration de Marocains par des bandes criminelles au Myanmar
Le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire, confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), suite à la séquestration de ressortissants marocains par des bandes criminelles opérant au Myanmar, dans les zones frontalières avec la Thaïlande.
Le procureur général du roi a indiqué, mercredi 15 mai dans un communiqué, que certaines victimes et familles de victimes ont été auditionnées dans ce cadre, notamment celles ayant déposé des plaintes.
Les résultats de l’enquête préliminaire ont révélé qu’il s’agit de réseaux criminels spécialisés dans la traite d’êtres humains qui s’activent dans les zones frontalières du Myanmar et qui appâtent leurs victimes par des contrats de travail, dans lesdites zones, avec des entreprises internationales de commerce électronique, en contrepartie de salaires attractifs, précise la même source.
Il s’est avéré, toutefois, que cette démarche n’était qu’un moyen de les arnaquer, les attirer et les exploiter, pour les séquestrer et les obliger à travailler dans des conditions pénibles.
Selon les premières informations disponibles et les données relayées par certains réseaux sociaux, le parquet général, en appelant à faire preuve de prudence et de vigilance face aux tentatives de recrutement, toujours en cours via Internet ainsi qu’à travers certains intermédiaires au Maroc et à l’étranger, affirme suivre les investigations menées par les services compétents de la police judiciaire en vue de faire la lumière sur les tenants et aboutissants de ces faits, d’appréhender toutes les personnes soupçonnées d’être impliquées dans ces actes et d’envisager les suites judiciaires qui s’imposent à la lumière desdits faits.
D’autre part, les familles des victimes ont annoncé l’organisation d’un sit-in devant l’ambassade de Chine à Rabat, jeudi 16 mai, pour sensibiliser l’opinion publique sur cette affaire. Les familles organisent aussi une conférence de presse à Rabat pour informer les médias des soubassements de cette affaire qui défraye la chronique.