24e Festival international du cinéma africain à Khouribga du 11 au 18 mai
Maroc. La 24ème édition du Festival international du cinéma africain (FICAK) s’est ouverte, samedi soir, dans la ville marocaine Khouribga.
Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cet évènement a mis en avant des cinéastes et artistes marocains et africains. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des professionnels du 7ème art africain et de personnalités du monde de la culture et des médias. Un hommage appuyé a été rendu au comédien marocain Mohamed El Khalfi.
Pour cette édition, 13 longs métrages et 14 courts métrages sont en lice pour la compétition officielle. Le jury de la compétition longs métrages, présidé par la réalisatrice égyptienne Hala Khalil, compte parmi ses membres Jean Roke Patoudem du Cameroun, Afifa Hassainate du Royaume-Uni, Kalou Bi Goulian Émile de la Côte d’Ivoire et Saïdou Bokoum de la Guinée.
L’écrivaine et critique de cinéma tunisienne, Sonia Chamkhi préside, quant à elle, le jury des courts métrages en compagnie du critique de cinéma marocain, Bouchta Farqzaid et de Yacouba Beidari du Niger.
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid a indiqué, à cette occasion, que le FICAK trace, depuis 1977, son sillon pour affirmer la voix africaine et le droit à l’image et à l’imaginaire visuel des peuples du continent.
« Lors de ses commencements, le Festival de Khouribga a été pionnier. En faisant le pari d’un cinéma libre, proche du public, loin des normes imposées par le divertissement occidental, il a accompagné l’évolution et l’émancipation d’un cinéma africain à la fois créatif et populaire », a-t-il analysé, dans une allocution lue en son nom, notant que le cinéma africain est aujourd’hui « mature et apte » à se lancer à la conquête des marchés nationaux et internationaux.
Le Maroc a réussi à créer le socle d’une industrie cinématographique forte et crédible
Le Maroc inscrit son émergence économique et culturelle dans son cadre naturel, le continent africain, a tenu à préciser le ministre, relevant que le Royaume a réussi à créer le socle d’une industrie cinématographique forte et crédible, qui place l’Afrique sur la carte des industries créatives.
De son côté, le président de la Fondation du festival du cinéma africain de Khouribga, Habib El Malki, a souligné la portée continentale de cet événement qui « a vocation à célébrer, chaque année, la diversité, la créativité et la profondeur du cinéma africain, offrant ainsi une plateforme spécifique pour partager des œuvres cinématographiques de grande qualité, attrayantes et, pour beaucoup d’entre nous, fort inspirantes ».
Cette manifestation se présente comme l’occasion pour explorer une sélection exceptionnelle de films qui mettent en lumière la richesse culturelle, sociale et politique de l’Afrique, a fait savoir M. El Malki, ajoutant que « ces œuvres cinématographiques nous transportent dans des mondes divers, nous invitant à réfléchir, à ressentir et à nous engager ».
Le cinéma malien est l’invité d’honneur de cette 24ème édition du FICAK qui verra la projection de six films de cinéastes du Mali en présence de réalisateurs, d’écrivains, d’artistes et de romanciers de ce pays.
Le troisième festival du film africain à l’échelle du continent
De même, cette édition qui souffle cette année sa 47ème bougie, a maintenu le Prix de la critique cinématographique africaine ainsi que le Prix « Don Quichotte », accordé par la Fédération nationale des ciné-clubs au Maroc.
Le programme de cette manifestation, qui se poursuit jusqu’au 18 mai, comprend la projection d’une série de films pédagogiques au profit des élèves et étudiants de la région, ainsi que l’organisation d’une compétition de scénarios, pour la première fois de l’histoire du Festival.
Dans le cadre de son ouverture sur son environnement, le FICAK poussera les portes de la prison locale de Khouribga le temps d’une nouvelle édition du « Festival culturel des détenus africains », un moment phare de ce rendez-vous continental dédié au 7ème art.
Au menu, figure également l’organisation de colloques et débats de minuit du FICAK, une tradition destinée à rapprocher le cinéma des cinéphiles.
Le FICAK, dont la première édition remonte à 1977, est considéré comme l’un des festivals de cinéma les plus anciens au Maroc et le troisième du film africain à l’échelle du continent.
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