Gaza : l’UE et les Etats-Unis poussent pour un cessez-le-feu immédiat
Un accord pour un cessez-le-feu semble se rapprocher ces dernières heures. Le point déterminant sera de s’accorder sur les libérations d’otages palestiniens et israéliens.
« Le Conseil européen appelle à une pause humanitaire immédiate devant conduire à un cessez-le-feu durable, (appelle) à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la fourniture d’aide humanitaire », indiquaient hier (21 mars), dans une déclaration commune, les 27 pays de l’Union européenne.
Actuellement réunis à Bruxelles, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU devraient également se prononcer aujourd’hui sur un projet de résolution appelant à un « cessez-le-feu immédiat », transmis par les Etats-Unis. Ce dernier insisterait sur « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle ».
Espoir ?
« Le fossé se réduit », c’est la petite phrase lâchée par Anthony Blinken, secrétaire d’Etat américain, concernant les discussions autour d’un accord de trêve à Gaza. Ce dernier se rend aujourd’hui en Israël pour poursuivre les discussions. Si le Hamas est ouvert aux discussions, la question de l’échange d’otages israéliens détenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens enfermés en Israël, fait durer les négociations.
Ces derniers mois, les Etats-Unis ont utilisé leur droit de veto face à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, les estimant plutôt favorables au Hamas. Cependant, c’est la première fois que les Etats-Unis présentent un projet de résolution. Encore faut-il que l’ONU vote en faveur de celle-ci. Si jamais ce n’est pas le cas, la France se tient prête à proposer sa propre résolution.
L’ombre de l’offensive sur Rafah
« Il y a de meilleurs moyens de gérer la menace du Hamas », déclarait hier Anthony Blinken, clairement positionné contre l’éventuelle offensive terrestre israélienne contre Rafah.
Selon l’ONU, ce sont actuellement 1,5 million de Palestiniens qui sont entassés dans cette ville du sud de la bande de Gaza. C’est pourquoi les 27 demandent, eux aussi, à Israël de « ne pas mener d’opération terrestre à Rafah ».
Le comité des droits de l’enfant des Nations unies surenchérit évoquant la situation humanitaire : « l’invasion imminente de Rafah amènera la situation fragile au point de rupture, mettant la vie de 60 0000 enfants en danger immédiat, et atteindra rapidement le point de basculement de la famine ».