Eric Zemmour définitivement condamné pour injure et provocation à la haine

 Eric Zemmour définitivement condamné pour injure et provocation à la haine

FÉric Zemmour prononçant son discours lors de la Convention de la Droite à Paris, organisée par les « réseaux » de Marion Maréchal Le Pen, le 28 septembre 2019. Photo : Sameer Al-Doumy / AFP

Eric Zemmour a finalement été condamné pour injure publique et provocation à la haine raciale. SOS Racisme se félicite de cette décision.

 

Finalement condamné. Jeudi dernier (22 février), Eric Zemmour a définitivement été condamné pour des propos tenus le 28 septembre 2019.

Ce jour-là, lors de la « Convention de la droite » organisée par les « réseaux » de Marion Maréchal Le Pen, le polémiste stigmatisait les immigrés « colonisateurs », « l’islamisation de la rue » et affirmait notamment que « tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’Islam ».

Le 18 janvier dernier, Eric Zemmour était rejugé devant la Cour d’appel de Paris pour le résultat désormais connu.

Soulagement

Parmi les associations ayant porté plainte contre Eric Zemmour pour ses propos tenus lors de cette « convention de la droite », SOS Racisme s’est montrée satisfaite de cette condamnation.

Dans un communiqué du 23 février, son président, Dominique Sopo estimait que « au-delà de la lâcheté d’un homme qui appelait les jeunes Français – dans son esprit les Blancs – à entrer dans une guerre ethnique à l’endroit des jeunes noirs et Arabes, il faut prendre la mesure de l’effet déflagrateur de ces paroles profondément racistes dont le but et l’effet sont de mettre en danger des personnes contre lesquelles on cherche à déchaîner la haine et d’affaiblir le lien social ».

Longue bataille

Pour rappel, suite à ses propos, le 25 septembre 2020, le polémiste était condamné à 10 000 euros d’amende pour « injure et provocation à la haine » par le tribunal correctionnel de Paris. Celui-ci estimait que le discours prononcé constituait « une exhortation (…) à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion ».

Quasiment un an plus tard, la cour d’appel prononçait une relaxe, considérant que les propos visaient « uniquement une fraction » des musulmans et immigrés.

Le 21 février 2023, la Cour de cassation décidait de casser l’arrêt de la Cour d’appel estimant que ces propos désignaient « les immigrés de confession musulmane venant d’Afrique, soit un groupe de personnes déterminé tant par leur origine que par leur religion, entrant dans les prévisions de la loi ».

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