Marathon de Séville. Morhad Amdouni pulvérise le record de France
MATEUSZ SLODKOWSKI / AFP
C’est un record de France pulvérisé et surtout une probable qualification pour les Jeux olympiques pour le marathonien français Morhad Amdouni.
De retour d’un stage de trois semaines au Kenya, après une préparation réussie, l’athlète de 35 ans a pulvérisé son propre record de France ce dimanche 18 février, en bouclant les 42 kilomètres 195 en 2.03.47 (NDLR : son ancien record état de 2.05.22 au marathon de Paris en 2022).
A un peu moins de six mois des Jeux olympiques de Paris et du marathon hommes, prévu le 10 août, le marathon de Séville constituait une occasion de se replacer dans la course à la qualification.
Venu en quête du troisième ticket qualificatif pour les JO de Paris avec comme cible les 2h6’45 » de Félix Bour – qui était jusque-là le troisième qualifiable derrière les deux présélectionnés Mehdi Frère et Nicolas Navarro, Morhad Amdouni n’a donc pas laissé passer sa chance.
Vivement critiqué après son abandon au marathon des championnats du monde l’année dernière à Budapest, il prouve à ses détracteurs qu’il fait partie des meilleurs marathoniens français de l’histoire.
Une belle revanche aussi après sa relative déconvenue au marathon de Valence en novembre dernier (2.06.55).
Sur ce marathon relativement plat, Morhad Amdouni est longtemps resté dans le groupe de tête (passage en 1h1’48 » au semi-marathon) avant de sortir du bois quand l’Éthiopien Deresa Geleta (vainqueur de l’épreuve) accélérait une fois les lièvres partis.
Le Français lâchait finalement du terrain sur son adversaire à partir du 38e kilomètre, mais il maintenait tout de même le cap pour franchir la ligne en deuxième position en 2h3’46 », pulvérisant son propre record de France et s’installant à la deuxième place des bilans européens de l’histoire.
Véritable prodige de l’athlétisme français, – à 21 ans, il courait déjà le 5 000 m sur piste en 13min 14s ! -, champion d’Europe sur le 10 000 m en 2018 à Berlin, Morhad Amdouni confiait au Courrier de L’Atlas (voir nos éditions) ses ambitions pour les Jeux olympiques de Paris.
