Demandes d’asile : l’Ofpra annonce une augmentation de 8,6% en 2023

 Demandes d’asile : l’Ofpra annonce une augmentation de 8,6% en 2023

Des réfugiés soudanais en provenance du Tchad arrivent à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, dans le cadre du premier groupe de missions de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides en Afrique (OFPRA). Photo: Jacques Demarthon / AFP / Archives

L’Ofpra partage les premiers chiffres liés à l’asile en France en 2023. Le nombre de demandes connaît une hausse significative par rapport à 2022.

Avec une augmentation de 8,6% par rapport à 2022, le nombre de demandes d’asile pour 2023 « renoue ainsi avec la tendance observée avant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 », note l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) dans un communiqué dévoilé hier (23 janvier).

Ce dernier précise que sur les 142 500 demandes de protection internationale reçues, 123 400 concernaient des premières demandes d’asile. Autre chiffre notable communiqué par l’Office, « son taux de protection a de nouveau augmenté (…) pour atteindre près de 33 % (+ 4 points par rapport 2022) ».

Afghanistan premier pourvoyeur

Concernant les pays de provenances des demandes d’asile faites auprès de l’Ofpra, pour la sixième année consécutive, l’Afghanistan se place en tête avec plus de 17 500 premières demandes. Vient ensuite le Bangladesh avec 8 600 premières demandes, la Turquie avec 8 500, la République démocratique du Congo avec 8 000 et la République de Guinée avec 7 000 demandes.

Des chiffres, et notamment une augmentation du nombre globale de demandes de protection internationale, qui ont fait réagir Eric Ciotti, président des Républicains (LR), hier sur le réseau social Q : « Cette procédure noble est dévoyée par l’immigration illégale, il est temps d’agir ! ».

Augmentation globale

Julien Boucher, patron de l’Ofpra, a tenu à apporter un peu de mesure en recontextualisant cette augmentation du nombre de demandes d’asile : « cette augmentation (de 8 %) n’est pas propre à la France, elle s’inscrit dans un contexte européen et reste d’ailleurs nettement inférieure à la moyenne européenne, qui devrait se situer entre 15 et 20 % » (AFP).

D’autre part, il faut également tenir compte des délais de traitement dans la lecture de ces chiffres. Même si, l’Ofpra annonce une réduction du délai annuel de traitement des demandes à 4,2 mois, contre 5,2 mois en 2022.

Tous ces chiffres restent provisoires, à voir s’ils seront confirmés par les chiffres définitifs du rapport d’activité de l’Ofpra.

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