Nouvel an amazigh-Id Yennayer, pluralité de l’identité marocaine
Rabat – La célébration du nouvel an amazigh (Id Yennayer) constitue une consécration de la diversité culturelle et civilisationnelle du Maroc, ont estimé, vendredi 12 janvier 2024, à Rabat, des chercheurs en culture amazighe.
En marge d’une journée d’étude organisée par l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), des chercheurs ont souligné dans des déclarations à l’agence marocaine, MAP, que cette célébration illustre la pluralité de l’identité marocaine et la richesse du patrimoine culturel du Royaume. La rencontre est placée sous le thème « L’an amazigh (Id Yennayer) : Racines historiques et pratiques festives ».
Le directeur du Centre de recherche didactique et des programmes pédagogiques relevant de l’IRCAM, Abdeslam El Khalfi, a considéré que la célébration du nouvel an amazigh revêt un aspect historique important. Cette tradition remonte à plusieurs siècles au Maroc, et donne la mesure de la relation étroite et particulière qui lie les Amazighs à la terre et à l’agriculture.
De son côté, le chercheur au Centre d’études historiques et environnementales, relevant de l’Institut, Houssine Boudlib, a mis en avant l’intérêt porté par la communauté marocaine résidant à l’étranger à la célébration de cette journée, se félicitant de la contribution des Marocains du Monde à la promotion de la culture amazighe dans leurs pays d’accueil, « d’autant plus que cette culture est porteuse de riches et diverses valeurs humaines, liées à la solidarité et à l’égalité ».
Significations et rituels de l’an amazigh
Pour sa part, Sabah Allache, chercheuse au sein du même centre, a souligné que « les femmes marocaines sont considérées comme l’épine dorsale de la célébration de l’année agricole amazighe “Id Yanayer”, à travers les rituels et coutumes qu’elles veillent à accomplir en pareille circonstance, comme la préparation de mets et plats traditionnels marocains spécifiques. Des us et coutumes constituent un précieux legs identitaire que les femmes amazighes ont hérité des générations anciennes, et qu’elles tiennent à préserver afin de le transmettre aux générations futures.
Les travaux de cette journée d’étude se sont déclinés en deux sessions, la première axée sur des thèmes se rapportant aux « racines historiques du calendrier amazigh », « Id n Innayer: prélude à l’étude du calendrier amazigh », « la contribution de l’Institut royal de la culture amazighe à la modernisation et à l’institutionnalisation de la célébration du Nouvel an amazigh », et « les symboles culturels et leur importance dans la préservation de l’identité ».
Les participants à la deuxième session se sont penchés sur « les significations et rituels de l’an amazigh », » la présence de la femme dans la célébration de l’année amazighe », « rituels de célébration de Id n Innayer dans la zone de Zemmour », « aspects de célébration du nouvel an amazigh dans les oasis du sud du Maroc », et » Marocains du monde et la célébration du nouvel an amazigh ».
>> Lire aussi : Le nouvel an amazigh déclaré jour férié et payé au Maroc