Gaza : pénurie de carburant, infrastructures touchées, l’ONU tire la sonnette d’alarme

 Gaza : pénurie de carburant, infrastructures touchées, l’ONU tire la sonnette d’alarme

Des médecins dispensent des soins aux blessés directement sur le sol de l’Hôpital Al-Shifa, à Gaza, le 23 octobre 2023. Youssef Alzanoun / Middle East Images / Middle East Images via AFP

La situation est catastrophique à Gaza. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens ne pourra très bientôt plus assurer d’opérations humanitaires.

« Une décision difficile. Du carburant pour l’hôpital ou du carburant pour produire de l’eau. Les deux sauvent des vies », déplorait, sur X (13 novembre) Thomas White, directeur de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Ce dernier annonçait également la fin des opérations humanitaires sous 48 heures, après avoir réussi à tenir jusqu’ici.

« Au cours des trois dernières semaines, et après une étroite coordination avec le gouvernement israélien, l’UNRWA a pu accéder à un réservoir de carburant à Gaza, à la frontière avec l’Égypte. Ce réservoir est maintenant vide », précisait, fataliste, Thomas White.

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Hôpitaux HS

Sans carburant, les générateurs d’électricité ne peuvent pas fonctionner. Selon une communication du Hamas, relayée par l’AFP, tous les hôpitaux du nord de la bande de Gaza sont désormais « hors service ». Sous le feu de l’armée israélienne, la situation dans le nord de Gaza, et notamment dans les hôpitaux, est critique. Et ce, d’autant plus que l’armée israélienne martèle que le Hamas s’en sert pour se dissimuler et mieux riposter.

Celle-ci indiquait, dimanche (12 novembre), avoir livré 330 litres de carburant à l’hôpital Al-Shifa mais que le Hamas avait empêché cette livraison. Selon le Hamas, hier (13 novembre), le bilan à l’hôpital Al-Shifa était de 34 morts, dont 7 bébés, suite à la frappe de vendredi (10 novembre).

Infrastructures touchées

Hier (13 novembre), l’UNRWA déplorait « d’importants dégâts suite aux frappes navales des forces israéliennes » sur une de leurs maisons d’hôtes à Rafah. Et ce, alors que l’agence onusienne partage les coordonnées de leurs installations avec les protagonistes du conflit.

Pas de victime à regretter, cependant les mots de Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, pour décrire la situation à Gaza, sont forts : « Cette récente attaque est une nouvelle indication que nulle part à Gaza n’est sûr (…) Le mépris pour la protection des infrastructures civiles, notamment les installations de l’ONU, les hôpitaux, les écoles, les abris et les lieux de culte, témoigne du niveau d’horreur que vivent quotidiennement les civils de Gaza ».