Harcèlement : Une solution passe par l’école digitale
Harcèlement à l’école, phobies scolaires, inadéquation au système éducatif,… Les parents se retrouvent souvent démunis face à ces problématiques. S’imposent alors à eux, des cours à distance ou par internet. Pour répondre aux besoins de ces enfants qui ont quitté le système de l’éducation nationale, une solution innovante est apportée par une école 100% digitale, l’école Française digitale.
La mère du petit Ali, Pamela semble soulagée. Depuis que son fils a intégré une école 100% digitale, celui-ci a retrouvé le goût du scolaire. « J’ai remarqué qu’au niveau scolaire, mon fils Ali a développé au fur et à mesure, une phobie scolaire. Cela pouvait prendre diverses formes mais il allait jusqu’à vomir avant d’aller en cours. » A son entrée au CM1, elle constate avec des psychologues, que son enfant est un Haut Potentiel Intellectuel (HPI). Suite à un test, Ali passe une classe en CM2. La phobie scolaire s’accentue tout de même. Ali fait des crises d’angoisse. Il rejoint finalement une école Montessori. A l’entrée au collège, Ali n’arrive toujours pas à s’adapter à son nouvel environnement. « Il a vécu une période d’un mois d’harcèlement par un autre élève. Etonnement, il garde ça pour lui. Il se faisait taper. On lui faisait des vannes. Sa phobie scolaire n’était pas comprise non plus par la direction du collège. »
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La solution digitale
Un jour, il reste cloitré dans la voiture devant l’établissement et refuse d’en sortir. Les CPE vont le chercher de force. Ils l’accusent de mentir et évoquent même la possibilité d’appeler les services sociaux. A l’entrée de 5ème et après un nouvel essai dans un nouveau collège, Pamela décide de le sortir du système scolaire pour lui faire suivre des cours à distance. « La principale difficulté est d’avoir de l’auto-discipline. Les cours à distance sont difficiles à suivre quand la plateforme n’est pas adaptée aux enfants. » Après une première expérience, elle tombe par hasard sur l’école française digitale. « L’enfant signe un document et s’engage à suivre les cours. Les professeurs sont vraiment passionnés et formés. Ali va suivre son cursus mais ne se cantonne pas uniquement à son niveau. En cas d’absence, il appelle l’enfant d’abord et ensuite les parents. »
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Désociabilisation des enfants ?
L’école française digitale permet aux enfants de suivre les cours avec des outils numériques mais aussi aux enseignants de transmettre l’instruction de la 6ème à la terminale. « Nous nous adressons à des profils atypiques pour différentes raisons (phobies scolaires, inadaptation au système éducatif, etc..), indique Delphine Ithembela, la directrice de l’école. Nous avons aussi des enfants qui sont victimes d’harcèlement scolaire et qui recherchent un cadre bienveillant pour leur scolarité. L’école traditionnelle va peiner à leur mettre en place les outils nécessaires à l’apprentissage. »
Parmi les craintes de ces cours à distance et devant des écrans, la question de la sociabilisation des enfants revient souvent chez les parents. « Evidemment, on a eu peur qu’il s’isole un peu plus, indique la mère d’Ali. Aussi, j’ai mis en place des activités extra-scolaires (équitation, guitare, tir à l’arc). Certes, il ne voit pas les autres enfants mais il existe un tchat qui leur permet de discuter entre eux. Je voulais qu’il ne soit pas coupé des autres élèves. »
Les cours se déroulent en visioconférence et en direct. Pour la directrice de l’école française digitale, « l’interaction se crée entre les élèves entre eux. Cela peut aussi se dérouler avec les enseignants. Les enfants victimes de harcèlement sont souvent mutiques. Ils ont du mal à aller vers un adulte pour exprimer leur mal-être. Il peut y avoir des pertes d’appétit ou des signes annonciateurs. Quand l’enfant a du mal avec le système éducatif traditionnel, notre structure propose une alternative pour pouvoir acquérir leurs savoirs.«