Annulation de la dissolution du collectif les Soulèvements de la Terre

 Annulation de la dissolution du collectif les Soulèvements de la Terre

Manifestation contre la dissolution des « Soulèvements de la Terre » (SLT) devant le Conseil d’État en France, le 27 octobre 2023. Stefano RELLANDINI / AFP

Soulèvements de la Terre. Le Conseil d’Etat a infligé un camouflet au ministre de l’Intérieur en annulant sa décision de dissoudre le collectif écologiste.

 

« Aucune provocation à la violence contre les personnes ne peut être imputée aux Soulèvements de la Terre », a tranché la plus haute juridiction administrative française.

Le Conseil d’Etat confirme ainsi une première décision rendue en août en référé. Une dissolution porte une « atteinte grave à la liberté d’association » et ne peut donc être mise en oeuvre que « pour éviter des troubles graves à l’ordre public », a-t-il rappelé.

Le Conseil d’Etat a reconnu que le collectif s’est bien livré « à des provocations et à des agissements violents à l’encontre des biens » notamment à l’occasion de la manifestation en mars contre la construction de retenues d’eau à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), mais la dissolution demandée par le gouvernement « ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public ». 

Cette décision constitue un « sérieux revers pour le ministère de l’Intérieur », se sont félicités les Soulèvements de la terre, dans un communiqué où le collectif salue une décision « porteuse d’espoir pour la suite du nécessaire combat que nous devons mener face aux destructions en cours ».

 

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Le GALE, l’Alvarium et la Coordination contre le racisme et l’islamophobie

Par ailleurs, le Conseil d’Etat a estimé « justifiées » les dissolutions de trois autres associations. Maigre consolation pour le ministère de l’Intérieur. Le GALE (Groupe antifasciste Lyon et environs), dissous le 30 mars 2022, avait notamment publié des « images de violences à l’encontre de policiers ».

Autre dissolution confirmée, celle de l’Alvarium, un groupuscule d’ultradroite basé à Angers et auteur de « messages justifiant la discrimination et la haine envers les personnes étrangères ».

Enfin, dernière dissolution confirmée, celle de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie qui a publié des propos tendant « à imposer l’idée que les pouvoirs publics, ou encore de nombreux partis politiques et médias, seraient systématiquement hostiles aux musulmans ».