Loi immigration: Gérald Darmanin envoie une nouvelle série de signaux à droite
XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Gérald Darmanin l’assure, il n’a « aucune question taboue » avant l’examen de son projet de loi immigration, pour lequel le soutien des Républicains est crucial.
L’examen du projet de loi immigration doit débuter le 6 novembre au Sénat. D’ici là, Gérald Darmanin n’en finit plus de tendre la main à son ancien camp pour faire adopter son projet de loi qu’il présente comme le « texte le plus ferme avec les mesures les plus dures depuis ces trente dernières années ». « Il n’y a aucune question taboue si c’est pour être efficace pour protéger les Français », a déclaré le ministre dans le Journal du Dimanche sur les limites imposées par la Constitution ou la jurisprudence européenne en matière d’immigration.
Si Gérald Darmanin déclare ne pas « s’asseoir » sur la justice européenne, il avait dit « assumer » être condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour la reprise des expulsions de ressortissants du Caucase fichés S vers la Russie, après l’assassinat d’un professeur à Arras par un Russe d’origine ingouche.
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Points centraux des désaccords des Républicains
Concernant l’article 3 du projet de loi, consacré à la régularisation des travailleurs sans papiers dans les secteurs en tension, Gérald Darmanin s’est dit prêt à discuter, à cette condition: « Êtes-vous prêt à renoncer au plus grand appel d’air migratoire que vous êtes en train d’organiser (…), pour vous concentrer sur la riposte ? ».
Il s’agit là d’un des points centraux des désaccords des Républicains. Pour le ministre de l’Intérieur, « l’heure est cependant assez grave pour qu’on ait des compromis sur des choses qui ne sont pas centrales ».
Premier poids lourd du gouvernement dans le JDD
Gérald Darmanin est, par ailleurs, le premier poids lourd du gouvernement à s’exprimer dans les colonnes du Journal du Dimanche depuis que l’hebdomadaire a repris sa parution sous la direction du journaliste d’extrême droite Geoffroy Lejeune après des semaines de grève et des départs massifs au sein de la rédaction.
