Leila Benali : Objectif hydrogène vert

La ministre Leila Benali a de quoi être satisfaite quant aux avancées dans le secteur de l’hydrogène vert au Maroc, notamment grâce aux cinq conventions signées à l’issue du « World Power-to-X Summit » récemment tenu à Marrakech.

Leila Benali a de quoi être satisfaite. La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable tient à mener jusqu’au bout la mise en place d’une « Offre Maroc » intéressante aux opérateurs de l’hydrogène vert, pour le suivi des orientations royales.

La ministre avait mis l’accent sur « la multiplication des investissements pour le développement de cette filière à fort potentiel, tout en travaillant sur d’autres volets tels que la maîtrise de risque, le business model adéquat et la monétisation de la production », à l’occasion du sommet de « World Power-to-X Summit ». Le sommet a baissé le rideau à Marrakech le 20 septembre, en présence des principaux acteurs de cet écosystème de l’hydrogène vert et de ses dérivés. 

D’autant plus que la tenue de cette troisième édition intervient dans un contexte spécial marqué essentiellement par l’activation de l’offre Maroc avec la mise en place de la feuille de route nationale dédiée à l’hydrogène vert, dont la demande serait comprise entre 13,9 TWh et 30,1 TWh en 2030.

A la clôture de cette 3e édition de « World Power-to-X Summit » (plus de 1 000 participants en plus des 170 experts et intervenants), cinq conventions qui allient efficience et pragmatisme ont été signées :

• un accord conclu par Huawei & GEP et IRESEN pour le développement de projets de recherche dans le domaine des énergies renouvelables et du stockage d’énergie,
• un accord de partenariat entre le conseil régional de Guelmim Oued Noun et l’IRESEN, à travers la mise en place de coopérations de recherche liées au développement durable,
• une convention de partenariat paraphée entre l’OFPPT et le cluster Green H2, afin de mettre en œuvre conjointement des programmes de formation professionnelle pour les professionnels de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert au Maroc et en Afrique,
• une convention entre IRESEN & RCREEE qui vise à promouvoir des projets de recherche et de partenariats dans les secteurs du changement climatique, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique,
• une dernière convention, paraphée par Eco-Stream Nederland B.V et le Cluster Green H2, qui a pour objectif avoué d’établir un partenariat gagnant-gagnant pour soutenir le développement de l’industrie de l’hydrogène vert au Maroc.

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Pour rappel, c’est le roi lui-même qui avait donné ses instructions à l’issue d’une réunion tenue avec Leila Benali, en novembre 2022, pour l’élaboration d’une « Offre Maroc » opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc. 

Un projet qui devrait comprendre, outre le cadre réglementaire et institutionnel, le schéma des infrastructures nécessaires, avec l’objectif avoué de placer le Maroc dans le club des pays à fort potentiel dans la filière émergente de l’hydrogène vert.

Si de nombreux experts s’accordent à reconnaître que le royaume dispose d’atouts considérables qui lui permettront de se positionner comme l’un des producteurs les plus compétitifs sur ce marché, il n’en reste pas moins que les mêmes spécialistes préviennent qu’un véritable marché structuré de l’hydrogène vert ne pourra pas voir le jour avant quelques décennies.