Le Maroc appelle à « préserver la stabilité » du Gabon

 Le Maroc appelle à « préserver la stabilité » du Gabon

Cette capture vidéo tirée d’une vidéo obtenue par AFPTV de Gabon 24 le 30 août 2023 montre le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi (C), porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), lisant une déclaration à la télévision. Les chefs militaires du Gabon déclarent que le couvre-feu nocturne instauré à la suite du chaos provoqué par la fin du processus électoral et la prise du pouvoir par l’armée restera en place jusqu’à nouvel ordre. « A partir de demain (31 août), les Gabonais pourront à nouveau vaquer librement à leurs occupations de 6h à 18h (5h GMT à 17h GMT).

Le Royaume du Maroc a souligné « l’importance de préserver la stabilité » du Gabon, suite au coup d’État survenu, mercredi 30 août matin dans ce pays d’Afrique centrale, décrit par la diplomatie marocaine comme un « pays frère ».

Par voie de communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères a déclaré suivre « de très près l’évolution de la situation en République gabonaise ». Rabat a en effet exprimé sa « confiance à la sagesse de la nation gabonaise, de ses forces vives et de ses institutions nationales, pour avancer vers une perspective permettant d’agir dans l’intérêt supérieur du pays, de sauvegarder les acquis réalisés et de répondre aux aspirations du peuple gabonais frère », lit-on dans le communiqué. La Diplomatie marocaine a également souligné « l’importance de préserver […] la quiétude de la population » gabonaise.

>> A lire aussi : France/Niger. Paris et l’Afrique réelle

Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba a été placé en résidence surveillée, et plusieurs personnalités politiques proches de celui-ci ont été arrêtées, mercredi matin, à la suite d’un coup d’État, selon le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine, décrit comme le nouvel homme fort du pays. Ali Bongo avait nouvellement été réélu pour un troisième mandat. Ces développements sont intervenus peu après que le Centre gabonais des élections (CGE) avait confirmé la victoire du président sortant.

>> A lire aussi : France/Afrique. L’heure des indépendances a sonné

Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a « condamné fermement la tentative de coup d’Etat en cours » au Gabon, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric, appelant tous les acteurs à la « retenue » et au « dialogue ».  Et de préciser que le SG de l’ONU « condamne fermement la tentative de coup d’Etat en cours comme moyen de résoudre la crise post-électorale » et appelle les forces de sécurité à « garantir l’intégrité physique du président de la République et de sa famille ».

>> A lire aussi : Françafrique. Encore de beaux jours

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) a lui aussi « fermement condamné la tentative de coup d’État » survenue au Gabon, mercredi. Pour sa part, la Maison-Blanche a déclaré que les États-Unis « sont profondément préoccupés par la situation au Gabon ». De son côté, la France a condamné « le coup d’État militaire qui est en cours au Gabon », selon la déclaration du porte-parole du gouvernement Olivier Véran, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres. La France « réaffirme son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, soit respecté », a-t-il ajouté.

>> A lire aussi : France/Afrique. Le grand malentendu