Lycées professionnels : une allocation pour les élèves début 2024

 Lycées professionnels : une allocation pour les élèves début 2024

JOHANNA LEGUERRE / AFP

En 2024, les étudiants des lycées professionnels percevront une allocation. Sera-t-elle suffisante pour faire oublier que la réforme des lycées professionnels a été très contestée l’an passé ?

A quelques semaines de la rentrée, les lycéens professionnels ont appris une bonne nouvelle. Par un décret paru au Journal officiel samedi 12 août, ces derniers recevront une allocation, à compter du 1er janvier 2024. « Le versement de l’allocation par l’Agence de services et de paiement pour les périodes de formation en milieu professionnel réalisées en 2023 interviendra à compter du 1er janvier 2024 » selon le décret. La création de cette mesure, dans le cadre de la réforme du lycée professionnel, avait été annoncée par Emmanuel Macron. Celle-ci faisait partie des promesses de campagne.

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Une indemnité de 10 à 20 euros par jour

Les élèves percevront entre 10 et 20 euros par jour. Ce forfait sera versé en fonction du type de formation et du niveau d’enseignement. Sous quelles conditions ? Afin de percevoir cette indemnité, les lycéens professionnels devront préparer un diplôme professionnel de niveau 4 ou 5, dans le cadre d’un Bac professionnel ou d’un CAP par exemple. Ils devront également avoir signé une convention de stage avec l’organisme qui les accueille pendant leur période de formation en milieu professionnel. Cette bonne nouvelle estivale reste l’arbre qui cache la forêt d’un profond mécontentement. En effet, les syndicats avaient exprimé leur refus de la réforme du lycée professionnel l’an passée.

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Une réforme qui ne passe pas chez les syndicats

Le 15 octobre dernier, dans un communiqué, le Sneeta-FO indiquait que les syndicats Fsu, Cgt, FO, Sud, Se-Unsa, Snalc, ainsi que la Fcpe, Alternative et l’Unef avaient voté, à une très large majorité, le refus de la réforme du lycée professionnel lors du Conseil supérieur de l’éducation, déclenchant un mouvement de grève. Peu avant, Snuep-FSU indiquait que le ministère de l’Education nationale avait confirmé « que les éléments socles de cette réforme étaient non négociables et qu’ils s’appliqueraient dès septembre 2023 : l’augmentation des stages, la révision des cartes de formation au prisme des besoins économiques locaux, la répartition locale des volumes horaires disciplinaires ».