La facture des violences urbaines
Une semaine après la mort de Nahel, l’heure est au bilan. Pour les collectivités et les entreprises, les dégâts se chiffrent en millions d’euros voire en milliard.
Des dégâts loin d’être négligeables, jusqu’à un milliard d’euro, selon le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. « Il est trop tôt pour donner un chiffre précis », dit-il dans Le Parisien ce matin, mais la barre symbolique du milliard serait en effet franchie.
200 commerces pillés, 300 agences bancaires, presque autant de bureaux de tabac détruits. Il y a aussi les dégâts dans les transports en commun : une quarantaine de bus brûlés autour de Paris, notamment 12 bus dans le dépôt RATP d’Aubervilliers et 14 bus dans le dépôt de la société ProCars à Provins. Il y a aussi la rame de la ligne de tramway T6 qui a, elle, été entièrement détruite par les flammes à Clamart et la ligne T10 fortement endommagée.
Île-de-France Mobilités estime que les destructions se comptent en plusieurs dizaines de millions d’euros. La facture s’élèverait à au moins 20 millions d’euros. Et c’est sans compter l’impact sur le secteur du tourisme avec une baisse plus que probable des réservations cet été.
Avances sur indemnisation
Désormais, c’est la question des assurances qui se pose. Et les délais sont longs, on le sait. Mais, à situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel. Par exemple, la Chambre de commerce de Paris Ile-de-France s’est engagée à apporter soutien et aide technique pour accélérer les indemnisations.
Certains assureurs ont mis en place des outils spécifiques pour faciliter les déclarations de sinistre. Et il y a aussi ces avances sur indemnisation qui vont être versées pour les écoles, les mairies et les conseils départementaux et régionaux.
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