Orphelinats : Un Maroc sans enfants abandonnés en 2030

 Orphelinats : Un Maroc sans enfants abandonnés en 2030

copyright : A la mémoire de Kassim

L’objectif est noble mais la réalisation plus difficile à concrétiser. L’Association Marocaine de l’Orphelin espère que le Royaume pourra faire en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants abandonnés à l’horizon 2030. Touchée par la mort de son fils par violence conjugale, une mère du Gard, à la tête de l’association A la mémoire de Kassim, revient d’une opération d’aide à 2 orphelinats à Marrakech et Agadir. Elle nous explique la situation sur place.

Selon l’association Coeur Maroc, on compterait près de 30 000 orphelins dans le Royaume. Pour répondre à cette problématique sociale, la société civile continue de se mobiliser dans les pas d’Aïcha Ech-Chenna. Ainsi, l’Association Marocaine de l’Orphelin espère bien que le Maroc arrivera à faire en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants abandonnés à l’horizon 2030. Pour les orphelins, la situation est particulièrement préoccupante. Le risque de non-protection est important à cause des discriminations et des stéréotypes sociaux. Plus vulnérables, ils sont placés en institutions, souvent gérées par la société civile.

Selon l’ENPSF, il restait, en 2018, 3,9% des enfants au Maroc qui ne sont pas enregistrés à la naissance. Ainsi, l’AMO propose de faire de la prévention éducative, de venir en aide aux femmes célibataires mais aussi d’officialiser les tests ADN pour les reconnaissances en paternité. Enfin, un débat sur l’adoption au Maroc ainsi qu’une mise en place d’une politique des familles d’accueil serait nécessaire.

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Des orphelinats qui ont des grands besoins

Touchée par la mort de son enfant à la suite de violences conjugales, Sarah a mis en place l’association « A la mémoire de Kassim« . Son but : venir en aide aux femmes et aux enfants qui sont dans la difficulté. Avec 3 autres bénévoles, elles ont mené une opération d’aide aux orphelinats à Marrakech (association Radia) et au sein de l’hôpital Hassan II à Agadir. « Depuis 6 mois, nous sommes en contact avec eux. Nous voulions apporter notre soutien financier et matériel à ces institutions et aux enfants. A Marrakech, il s’agit d’un petit orphelinat qui s’occupe d’une trentaine d’enfants alors que celui d’Agadir en comptait une centaine. Il peut s’agir d’enfants abandonnés ou handicapés. Certains sont aussi retirés à la garde des parents pour maltraitance ou malnutrition. »

Sarah a pu observer que les orphelinats reposaient en grande partie sur la société civile. Ainsi, celui de Marrakech a été créé par une femme qui a perdu sa fille et a transformé sa maison pour accueillir les enfants. « Ils n’ont pas de soutien étatique comme nous en France. A Agadir, le manque de moyens fait que l’orphelinat n’a pas pu faire de travaux à l’extérieur du bâtiment. Les enfants sont ainsi contraints de rester à l’intérieur de l’orphelinat 24 heures sur 24. Les institutions arrivent à les faire manger mais ils ont besoin d’aide pour renouveler leurs stocks de vivres. »

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Appel à la mobilisation à l’étranger

Sur place, Sarah a pris le pouls des besoins des associations. Elle trouve que leur dévouement est d’ailleurs remarquable compte tenu des moyens à leurs dispositions. « Elles cherchent bien sûr à faire adopter les enfants. Un travail éducatif est proposé par les institutions. Les enfants ne sont pas laissés dans la nature. Il y a une bonne équipe qui les encadre mais ils ont besoin d’aide financière étrangère. Sans cela, elles auront du mal à continuer à perpétuer ce travail d’utilité publique. »

La mère de famille gardoise a en mémoire la situation de ces enfants abandonnés et sans protection. « Je me suis dit que c’était une profonde injustice. Ils vivent une situation en manque d’amour, de soutien malgré la bonne volonté des personnes sur place. » Impliquée pour que la situation de ces enfants soit meilleure, elle compte organiser de l’aide pour la rentrée scolaire en septembre. Ainsi, une collecte démarre cet été lieu à Nîmes, Montpellier, Marseille, Lyon et Paris pour venir en aide aux orphelinats.

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Orphelinats : pas d'enfants abandonnés au Maroc en 2030
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Pour les points de collecte et les dons, vous pouvez contacter l’association « A la mémoire de Kassim » au mail suivant : [email protected]