Bloomberg New Economy. Leila Benali : « réussir le challenge de la transition énergétique »

 Bloomberg New Economy. Leila Benali : « réussir le challenge de la transition énergétique »

La ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable Leila Benali, à la conférence Bloomberg New Economy Gateway Africa, le 13 juin 2023, à Marrakech. Photo : Impression d’écran / Bloomberg New Economy

Le rideau est tombé sur les travaux de la première édition de la conférence Bloomberg New Economy Gateway Africa qui ont pris fin le 14 juin 2023 à Marrakech, après deux jours de d’intenses débats autour des enjeux économiques et géopolitiques majeurs qui frappent l’Afrique de plein fouet.

Ce qu’on retiendra surtout de ce grand raout organisé par le leader de l’information économique et financière Bloomberg, en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), c’est le volet concernant les effets croissants du réchauffement climatique et les solutions proposées.

Au cœur des débats, la transition énergétique et sur cette question, le moins qu’on puisse dire, c’est que le Maroc avait un défenseur sans faille dans la personne de la ministre de la Transition énergétique qui avait à cœur de convaincre les 200 décideurs économiques internationaux, politiques, et autres leaders d’opinion invités à Marrakech.

Deux jours durant, les échanges et débats ont conclu qu’il existe un besoin pressant d’hydrogène vert en Afrique et que les gouvernements et les industries doivent prendre leurs responsabilités pour fournir des solutions en raison des effets croissants du réchauffement climatique.

Alors que les participants ont estimé que l’Afrique avait le plus grand potentiel pour l’hydrogène vert, mais que des défis subsistaient en matière de progrès technologique et de manque d’investissements dans des projets pourtant prometteurs, l’intervention remarquée de Benali a permis de jeter la lumière sur les pistes en matière de financement et de réglementation pour l’adoption de solutions énergétiques durables.

Armée d’une expertise reconnue dans ce domaine et portée par une véritable vision d’avenir, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable a insisté dans son intervention que le défi majeur auquel fait face le Maroc dans sa stratégie énergétique est la captation des investissements.

« Nous savons tous où l’argent doit être orienté. Nous veillons, au Maroc, que les cadres réglementaires et fiscaux soient prêts, pour donner la possibilité à nos partenaires, en capital et en dette, d’avoir accès à un rendement ajusté au risque », a martelé Leila Benali.

Pour préciser sa pensée, la responsable a ajouté : « Si nous comprenons chaque mot de ces trois termes, « rendement ajusté au risque », nous pourrons réfléchir avec plus de créativité au business model de la production, du transport et de la consommation de l’électricité. Nous serons alors capables de réussir le challenge de la transition énergétique ».

Quelles solutions pour le renforcement du réseau ? Benali est revenue sur un succès majeur reconnu internationalement, celui de l’accès à l’électricité pour de 99.8 % de la population du pays. Au passage, la ministre a tenu à clarifier les choses par rapport à l’argent alloué à cet important projet, avec 500 millions de dollars américains dépensés sur les 1 à 2.5 milliards d’investissements publics consacrés au renforcement des réseaux.

S’agissant de la question de l’hydrogène (un sujet majeur débattu au cours de la fameuse conférence), Benali a rappelé qu’à la suite de la réunion présidée par Mohammed VI, le 22 novembre dernier, le gouvernement a annoncé qu’une offre hydrogène sera lancée avant la fin de l’année. La ministre a ainsi mis en exergue le positionnement stratégique du Maroc situé « entre l’Europe, l’Afrique et le bassin Atlantique », marchés résolument ouverts sur l’avenir.

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