Le gouvernement se penche sur une future loi « anti-casseurs »
Suite aux violences lors des manifestations du 1er mai, le gouvernement réfléchit à une loi « anti-casseurs ». Pas forcément une bonne réponse pour l’avocat Arié Alimi.
« Je doute que l’on puisse réagir systématiquement à un fait divers ou à un moment d’émotion avec une inflation législative toujours plus répressive », déclarait hier (3 mai) l’avocat Arié Alimi, sur Franceinfo. Le membre de la Ligue des droits de l’homme réagissait à l’annonce d’Eric Dupond-Moretti concernant la réflexion du gouvernement sur une loi « anti-casseurs ». Cependant, comme son ex-confrère, le Garde des sceaux indique ne pas vouloir « agir dans l’émotion », mais dans la réflexion.
Réflexion
Suite aux violences qui ont émaillé les manifestations du 1er mai, le gouvernement compte réagir pour faire cesser ces comportements contre les forces de l’ordre. « Je veux faire tout pour qu’on évite ces agressions scandaleuses de policiers. Je veux que l’on évite que des casseurs viennent tuer du flic », déclarait hier le ministre de la Justice. Ce dernier a d’ores et déjà annoncé qu’il s’entretiendra demain (5 mai) avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Blessés
Des policiers prennent feu après le jet d'un cocktail molotov. Affrontements très intenses à Paris@LucAuffret pour @LibreQg#ReformesDesRetraites #1ermai pic.twitter.com/9TjoNryQDV
— QG le média libre (@LibreQg) May 1, 2023
Lors des manifestations du 1er mai, de nombreux blessés ont été constatés, aussi bien du côté des manifestants que des policiers. Cependant, l’image d’un policier en flammes, suite à un jet de cocktail molotov, a largement été relayée.
Le policier « a été brûlé au visage, il est encore hospitalisé », expliquait, le lendemain, Gérald Darmanin. Il précisait également que trois membres des forces de l’ordre étaient « dans une situation extrêmement difficile, même si leur pronostic vital n’est pas engagé ». Au total, 406 policiers et gendarmes ont été blessés lors du 1er mai.