Fonds Marianne : un sénateur PS réclame les documents

 Fonds Marianne : un sénateur PS réclame les documents

Marlène Schiappa, chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative. © AFP / Alain JOCARD

Le président de la commission des Finances du Sénat a demandé au gouvernement d’ici mercredi l’ensemble des documents concernant le fonds contre le séparatisme.

Le socialiste Claude Raynal réclame les 47 dossiers déposés en ligne qui ont répondu aux critères d’éligibilité de l’appel à projet du « Fonds Marianne ».

Dans un courrier envoyé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et à la secrétaire d’Etat à la Citoyenneté Sonia Backès, il demande également d’accéder à tout élément concernant le ou les comités de sélection. Ce, au plus tard, mercredi à 18h.

Le président de la commission des Finances du Sénat exige aussi de connaître le montant des subventions accordées et « tout résultat de contrôle » de leur utilisation.

Publications peu suivies

Une enquête conjointe de l’hebdomadaire Marianne et de France 2, diffusée fin mars, décrit une gestion opaque de ce fonds lancé en 2021 par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.

D’après l’enquête, l’association qui serait le principal bénéficiaire, l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire, l’aurait utilisé pour un site internet et des publications sur les réseaux sociaux très peu suivies, et pour salarier deux ex-dirigeants.

Seconde association

Autre structure qui attire l’attention des politiques : « Reconstruire le commun », qui « a touché plus de 300 000 euros d’argent public, alors qu’elle venait d’être créée et n’avait aucune activité connue ». Information publiée par le site Médiapart.

Plusieurs personnalités de gauche, dont Anne Hidalgo, sont visées dans ce dossier. La maire de Paris et la cheffe des députés LFI Mathilde Panot ont annoncé saisir la justice.

Les députés RN ont demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire, comme le député LFI Aurélien Saintoul et le sénateur socialiste Rachid Temal. Le secrétariat d’Etat chargé de la Citoyenneté avait indiqué le 29 mars avoir saisi l’Inspection générale de l’administration d’un audit sur ce dossier.