Guadeloupe : arrêté de restriction d’eau

 Guadeloupe : arrêté de restriction d’eau

Certaines communes de la Guadeloupe sont confrontées à des coupures d’eau. Cedrick Isham CALVADOS / AFP

Des mesures de restriction de l’utilisation de l’eau ont été prises pour un mois sur l’ensemble de l’île. Une décision pour faire face à la sécheresse.

La Guadeloupe subit de plein fouet un « bilan pluviométrique déficitaire depuis décembre 2022, avec environ 30% de précipitations en moins ». C’est en se basant sur cette donnée que la préfecture a décidé d’adopter ces mesures de restriction d’eau qui « visent à préserver la ressource, prioritairement pour l’alimentation en eau potable des populations ».

Alors que l’archipel traverse sa saison sèche, une baisse « significative du débit des cours d’eau en Basse-Terre et du niveau des nappes de Grande-Terre et de Marie-Galante est observée », de même que des « difficultés d’irrigation et des baisses de la production d’eau potable ». Les autorités évoquent une sécheresse « relativement marquée ».

Tours de coupures d’eau

En raison de « l’absence de précipitations suffisantes, ces dernières semaines le Syndicat mixte de gestion de l’eau et assainissement de la Guadeloupe rencontre de plus en plus de difficultés pour assurer la distribution de l’eau sur une partie du territoire ». Certaines communes se voient ainsi à nouveau confrontées à des coupures. L’eau agricole venant également à manquer, les agriculteurs seront soumis eux aussi à des « tours d’eau le cas échéant ».

Défaillance du SMGEAG

En Guadeloupe, le réseau d’eau potable, très défectueux, conduit à une perte de l’eau avant son arrivée dans les robinets d’environ 60%, selon des données récentes publiées par l’Office de l’eau. L’eau agricole y est détournée de son usage premier pour permettre l’alimentation en eau potable de l’archipel. L’organisme unique de gestion de l’eau potable, le SMGEAG, créé par une loi en 2021, mais déjà en difficulté financière, est régulièrement pointé du doigt pour ses défaillances.