Italie. Naufrage au large de Crotone, 59 personnes migrantes décédées
59 personnes migrantes sont mortes dans un tragique naufrage au large de la Calabre. Giorgia Meloni réaffirme sa volonté de continuer sa politique migratoire.
Jusqu’ici 59 personnes migrantes sont mortes dans le naufrage de leur embarcation près de Crotone, hier (26 février). Les garde-côtes italiens déclaraient le sauvetage de 80 personnes sur une embarcation qui en contenait environ 120.
Or selon les pompiers, il semblerait que ce soit plutôt 200 personnes qui se trouvaient à bord. Le président de la Calabre, Roberto Occhiuto, déplorait hier plusieurs dizaines de morts noyés, « dont des enfants ». Giorgia Meloni, présidente du Conseil, partage, elle, sa « profonde douleur ».
Politique migratoire
Si la présidente du Conseil regrette profondément cette tragédie, elle en profite tout de même pour réaffirmer le cap de sa politique migratoire : « Le gouvernement est engagé à empêcher les départs [D’embarcations de migrants des côtes africaines, ndlr], et avec eux ce genre de tragédie, et continuera à le faire ».
A son arsenal législatif régissant les opérations de sauvetage des migrants par des navires civils, le Parlement italien a ajouté, en janvier, un décret très controversé. Avec celui-ci, les autorités italiennes se conforment bien au droit maritime international puisque les navires SAR [search and rescue, ndlr] se voient désormais rapidement attribuer un port de débarquement.
Double contrainte
Revers de la médaille, les navires de secours civils devront se rendre en Italie, dans un port de débarquement sûr, après chaque sauvetage. Et, autre problème, c’est que ce port se situe souvent loin de la zone de sauvetage, parfois à plusieurs jours de navigation. Double contrainte qui constitue bien, dans la pratique, une entrave délibérée à l’action des navires de secours civils.
« Ces deux facteurs ont pour but de maintenir les navires SAR hors de la zone de sauvetage pendant des périodes prolongées et de réduire leur capacité à secourir les personnes en détresse », s’indignait SOS Méditerranée, à l’annonce de ce nouveau décret.