Méditerranée : 234 migrants en attente à bord de l’Ocean Viking
Les membres de l’Union européenne n’ont toujours pas proposé de solution claire concernant le débarquement des personnes migrantes sauvées en Méditerranée par les ONG.
234 personnes migrantes sauvées entre le 22 et le 26 octobre, alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée en direction de l’Europe, attendent depuis plusieurs jours à bord de l’Ocean Viking. Le bateau affrété par SOS Méditerranée est une fois de plus condamné à patienter en mer avant de se voir indiquer un lieu sûr de débarquement.
L’ONG rappelle que les Etats de l’UE ont, selon la Convention SAR (Search and rescue) le devoir d’« identifier le lieu le plus approprié pour le débarquement des personnes trouvées en détresse en mer […] dès que cela est raisonnablement possible ».
Abandon
Respectant le droit maritime, SOS Méditerranée avertit systématiquement les centres de coordination des secours maritimes (MRCC). Les opérations de sauvetage se déroulent très souvent dans une zone située entre la Libye et Malte.
Selon l’ONG, malgré plusieurs appels les MRCC de ces deux pays ne répondent que très rarement aux mails de détresse. Et quand ils le font, aucune coordination pour les opérations de recherche et de sauvetage n’est organisée. L’équipage, ainsi que les rescapés, n’ont d’autre choix que d’attendre qu’on leur assigne un lieu sûr de débarquement.
Epuisement
« Epuisement », « déshydratation », « brûlures dues au carburant », « signes évidents de torture et de violence endurées en Libye », suite à un périple des plus dangereux, les rescapés doivent faire face à une nouvelle difficulté : l’attente.
SOS Méditerranée s’appuie sur le fait que, selon la Convention SOLAS de 1974 et les amendements à la Convention SAR de 2004, un lieu sûr doit être « fourni dans un délai raisonnable ». Une phrase qui peut être sujette à de multiples interprétations.
Or chaque minute compte pour sauver les personnes migrantes en Méditerranée. Depuis 2014, 20 000 migrants y ont trouvé la mort, en faisant la route migratoire la plus meurtrière.
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