L’ONG Foodwatch dénonce l’inflation masquée
Foodwatch dénonce de grandes marques qui, depuis plusieurs mois, réduisent, ni vu ni connu, les quantités des produits qu’ils vendent, tout en conservant les prix.
Il y a deux types de consommateurs : ceux qui regardent les prix et ceux qui regardent les prix au kilo. C’est bien cette seconde catégorie qui a raison, en ce moment, surtout au vu des révélations de l’association Foodwatch. Elle accuse plusieurs grandes marques alimentaires d’avoir recours à la « shrinkflation ». En bon français, cela signifie en mettre moins dans l’emballage, mais sans baisser le prix.
Pratique légale
Et surtout en l’inscrivant en tout petit au dos du produit. La mention du poids et du volume va effectivement changer, et c’est ce qui fait que cette pratique n’a rien d’illégal, mais il sera presque impossible de se rendre compte de la différence, selon l’ONG. Six marques sont épinglées : Lindt, Teisseire, Saint-louis, Saint-Hubert, Salvetat et Kiri.
Changement d’emballage
Si l’on regarde, dans le détail, la boîte de Pyrénéens de Lindt est passée de 30 à 24 chocolats avant Noël dernier. Autre exemple : un pot de margarine Saint-Hubert, son poids a été réduit de 240 à 230 grammes il y a deux ans, avec un prix au kilo en hausse de 18%. Pour faire passer la pilule, la marque met en avant un changement d’emballage plus écologique, pour faciliter le recyclage de son pot de margarine.
Plus de transparence
Même schéma pour le fromage Kiri, mais le groupe Bel justifie ces petites modifications avec une nouvelle recette « naturelle, sans additif ». De la transparence, c’est ce que réclame l’ONG Foodwatch qui dénonce « l’opacité » des grands groupes agroalimentaires. Elle « demande par le biais d’une pétition aux fabricants et distributeurs qu’ils s’engagent à informer clairement les consommateurs et consommatrices ». Et promet de continuer à afficher les industriels qui ne jouent pas le jeu.