Prénoms français : Marion Maréchal prend ses distances avec Éric Zemmour

 Prénoms français : Marion Maréchal prend ses distances avec Éric Zemmour

La nièce et rivale de Marine Le Pen à l’extrême droite courtise les électeurs de droite dans la course aux européennes de 2024.

C’est un soutien de poids pour le candidat d’extrême droite. Marion Maréchal a rejoint sa campagne, choisissant ainsi son camp face à sa tante Marine Le Pen. Elle a toutefois fait rapidement entendre sa singularité en affirmant sa position notamment sur la question des prénoms français qu’Eric Zemmour voudrait rendre obligatoire à la naissance.

Le clash en direct entre Eric Zemmour et la chroniqueuse Hapsatou Sy a fait resurgir avec force le débat sur les prénoms français. La mère de la jeune femme « a eu tort », affirmait le polémiste en septembre 2016. Ajoutant que « Corine (lui) irait très bien ».

Devenu candidat, M. Zemmour a traduit ses paroles en actes en annonçant qu’il souhaite obliger les immigrés à donner « des prénoms français ». Selon lui, « il n’y a aucune raison pour que les musulmans ne le fassent pas », insiste-t-il sur le plateau de CNEWS.

 

Un site pour trouver son nouveau prénom français

Dans son programme, Éric Zemmour propose « par référendum de rétablir la loi sur les prénoms pour les futures naissances en faisant en sorte que le 1er prénom soit issu des calendriers français, régionaux ou des personnages connus de l’histoire antique et biblique ».

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Pour parodier le candidat, un site propose aux internautes de vérifier la conformité de leurs prénoms. Ainsi, Nagette devra se renommer Yvette ; Rachid deviendra Richard ; et Mohamed pourra prendre comme prénom Médard. Le site propose surtout, « si vous ne souhaitez pas que cela devienne une réalité », de vérifier son inscription sur les listes électorales.

 

« Ce n’est pas à l’État d’imposer » les prénoms des enfants

La proposition d’Éric Zemmour n’a en outre pas le soutien de Marion Maréchal. Tout en admettant que « son analyse sociologique est juste », elle est en désaccord avec le fait d’en faire une obligation. Même « si je comprends l’objectif, je ne suis pas dans cette démarche », a souligné la nièce de Marine Le Pen. Une prise de distance qui intervient une semaine à peine après avoir rallié le candidat d’extrême droite à la présidentielle.

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« La défense de l’identité française se fera évidemment par une politique migratoire restrictive et une démarche culturelle, éducative », estime-t-elle. Mais « ce n’est pas à l’État d’imposer dans l’intimité des gens quels doivent être les prénoms d’untel ou untel ». Ajoutant toutefois que « la question peut se poser pour les naturalisations ».

L’ancienne députée a également expliqué ne pas souscrire aux propos d’Éric Zemmour disant que « islam et islamisme c’est la même chose ». Le candidat de Reconquête l’a encore répété lors de son débat jeudi avec la LR Valérie Pécresse. Dire « que l’islam n’a rien à voir avec l’islamisme est une erreur. Dire que les deux se confondent absolument est évidemment une erreur aussi (…) je ne partage pas cette formulation », a-t-elle dit.