Bientôt des « citoyens-policiers » armés

 Bientôt des « citoyens-policiers » armés

Frédéric Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Des citoyens peuvent désormais devenir des « acteurs de la sécurité » sur le terrain. Depuis le 7 mars dernier, ils sont appelés à rejoindre les rangs de la police nationale.

 

La réserve opérationnelle de la police nationale a été officiellement lancée en début de semaine. Cela offre la possibilité aux citoyens volontaires de porter l’uniforme, un gilet pare-balles, une arme également pour patrouiller.

Ils pourront intégrer un commissariat ou bien la police aux frontières (ports et aéroports), les CRS autoroutières (contrôles routiers, alcoolémie, vitesse, accidents) et la police judiciaire. Ils viendront renflouer les rangs des anciens adjoints de sécurité et de policiers retraités.

Et c’est un tournant, car jusque-là les réservistes n’effectuaient que des tâches administratives ou logistiques. Ils n’étaient jamais sur le terrain.

La sécurité, l’affaire de tous

Le but, pour le ministère de l’Intérieur, est de recruter 30 000 réservistes pour ainsi obtenir un contingent semblable à celui de la gendarmerie nationale. D’ici la fin de l’année, l’objectif chiffré serait d’atteindre 1 500 citoyens engagés.

Actuellement, 6 700 Français sont engagés aux côtés de la police en tant que réservistes. La Place Beauvau entend rétablir un lien de confiance avec la population, et principalement les 18-35 ans, en les incitant à considérer que « la sécurité est l’affaire de tous », selon les mots d’un porte-parole de la police nationale.

Formation express

Les candidats seront reçus sans condition de diplôme. Ils devront avoir un casier judiciaire vierge et seront tous soumis à une « enquête de sécurité ». Ils suivront une formation express : deux semaines à l’école puis deux semaines sur le terrain pour apprendre à se servir de leur arme notamment.

Ces citoyens seront rémunérés : 85 euros par vacation, en sachant qu’ils pourront effectuer 90 vacations par an.

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