Calais : l’immigration légale vers le Royaume-Uni en discussion
Si elles aboutissent, les discussions entre l’Union européenne et le Royaume-Uni en vue d’une immigration légale pourraient constituer un pas en avant vers un meilleur accueil des migrants.
Immigration légale
« Tant qu’il n’y aura pas d’accord entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne sur les voies d’accès légales en Grande-Bretagne (…), il y aura toujours en Belgique, aux Pays-Bas et surtout en France des migrants qui seront là et essaieront de passer de l’autre côté, de manière absolument affreuse », a déclaré Gérald Darmanin, aujourd’hui (3 février), au micro France Bleu Nord.
Le ministre de l’Intérieur est actuellement à Lille, jusqu’à vendredi, avec ses homologues européens. La réunion a pour but, l’amélioration des relations bilatérales entre Union européenne et Royaume-Uni.
Douloureux Brexit
L’immigration entre l’UE et le Royaume-Uni passe notamment par la ville de Calais. Depuis plus de 20 ans, les alentours de la ville voient les migrants se masser en attendant de pouvoir traverser la Manche. Des centaines, par moment des milliers de migrants attendent dans des conditions des plus précaires.
Les traversées de migrants vers le Royaume-Uni sont devenues un véritable point de friction entre les gouvernements britanniques et français. Gérald Darmanin rappelait que, depuis un an, la France sollicitait le Royaume-Uni concernant les rapprochements familiaux. En attendant, les deux pays continuent, tant bien que mal, de coopérer. Via des accords, pour tenter de bloquer la route migratoire passant par Calais puis la Manche.
Impasse locale
Pendant que les discussions continuent entre UE et Royaume-Uni, les migrants continuent d’arriver à Calais. Début janvier, plusieurs associations ont boycotté une réunion avec les autorités calaisiennes. Parmi elles, L’Auberge des Migrants, Human Rights Observers (HRO) ou encore Utopia 56, qui interviennent sur le terrain auprès des exilés.
Dans un communiqué, les associations déplorent une politique menée par les autorités qui ne « permettent pas la recherche de solutions pérennes ». Elles demandent « un dialogue véritable ». L’absence de ces intervenants à cette réunion mensuelle a été regrettée par la sous-préfète de Calais Véronique Deprez-Boudier. Cette dernière dit rester ouverte au dialogue.
>> Lire aussi : 2021, année record du nombre de traversées de la Manche