Mineurs « violeurs » et « assassins » : Zemmour condamné pour provocation à la haine
Le tribunal correctionnel de Paris vient de condamner Éric Zemmour à 10 000 euros d’amende pour provocation à la haine. La justice lui reproche ses propos sur les mineurs migrants isolés. En septembre 2020, il les avait qualifiés de « voleurs », « assassins » et « violeurs ».
Le tribunal a infligé à Eric Zemmour une peine de 100 jours-amende à 100 euros, soit 10 000 euros ce lundi 17 janvier pour « provocation à la haine ». La cour a ainsi suivi les réquisitions du parquet.
Lors d’un débat de l’émission « Face à l’info » sur les mineurs isolés après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo le 29 septembre 2021, le chroniqueur d’extrême droite avait déclaré: « Ils n’ont rien à faire ici. Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs. C’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent ». Une sortie qui a valu à la chaîne CNews une amende de la part du gendarme de l’audiovisuel.
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C’est la deuxième condamnation pour « provocation à la haine » du candidat d’extrême droite à la présidentielle. En 2011 déjà, le polémiste avait été condamné pour avoir légitimé les contrôles au faciès et la discrimination à l’embauche.
Une condamnation « idéologique et stupide »
Dans l’émission de Thierry Ardisson « Salut les terriens » de Canal+, il avait lâché, après une intervention sur les contrôles au faciès : « Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ». Il avait ajouté quelques minutes plus tard que les employeurs « ont le droit » de refuser des Arabes ou des Noirs.
Eric Zemmour a rapidement réagi à sa condamnation. Dans un communiqué diffusé sur Twitter et partagé plus de 800 fois en moins d’une heure, il la juge « idéologique et stupide ». Il annonce qu’il fera appel de la décision. Il réaffirme ses propos concernant ces immigrés « ni mineurs, ni isolés qui se caractérisent par (…) leur forte propension à la délinquance ».