Prisons : surpopulation, Covid, la contrôleure générale alerte le gouvernement
Un détenu (D) portant un équipement de protection individuelle (EPI), supervisé par un gardien (G) distribue les repas de midi aux détenus, confinés dans leurs cellules dans le cadre des mesures visant à freiner la propagation du Covid-19 dans les centres de détention, à la prison de Villepinte, près de Paris, le 6 janvier 2022, en pleine pandémie de Covid-19. ALAIN JOCARD / PISCINE / AFP
Les prisons sont, elles aussi, durement touchées par le Covid-19. La CGLPL alerte le ministère de la Justice sur une situation qui impacte détenus et personnel pénitentiaire.
Vaccination des prisonniers
« Début décembre 2021, 57,6% des détenus avaient reçu au moins une dose [de vaccin contre le covid-19, ndlr] contre 77,6% des « libres » » rappelle Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) dans un communiqué (13 janvier).
Selon les chiffres du ministère de la Justice, auquel le communiqué était également adressé, au 4 janvier, il y avait 863 cas de contamination parmi les près de 70 000 détenus, et 1029 parmi les 40 000 membre du personnel.
La CGLPL donne des chiffres différents : « De novembre à décembre, le nombre de prisonniers covidés a quadruplé. Début janvier, il a presque triplé, s’élevant à 1074 ».
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Surpopulation dans les prisons
Pour Dominique Simonnot, l’ennemi numéro un en cette période de pandémie est la surpopulation carcérale. En mars 2020, des mécanismes de régulation carcérale avaient été mis en place, permettant notamment de « libérer des détenus proches de leur fin de peine et de différer les incarcérations qui peuvent l’être ».
La CGLPL regrette un effort de courte durée : « les efforts bénéfiques du printemps 2020 pour réduire la surpopulation ne sont plus que de lointains souvenirs, laissant place à une longue progression : les 62.935 détenus au 1er décembre 2020 sont devenus 69 992 au 1er décembre 2021 ».
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Epuisement des détenus
La CGLPL soulevait également l’épuisement physique et moral de la population détenue. L’allègement du protocole sanitaire, très strict dans les prisons, a été bien plus long. « Lorsque dehors, nous avons pu retrouver une vie sociale, les détenus restaient privés de tout contact physique avec leurs proches et leurs activités ne reprenaient qu’au compte-goutte » rappelait ainsi Dominique Simonnot.
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