Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage

 Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage

Buste sculpté par Ludovic Booz, de Toussaint Louverture, un esclave devenu le chef de la Révolution haïtienne et militant anti-esclavagiste, inauguré en 2005, à Bordeaux. Avec 508 expéditions d’esclavage et 150 000 déportations d’esclaves africains vers les territoires français, Bordeaux est le deuxième port de traite négrière de France après Nantes. MANUEL COHEN / AFP

Cet événement commémore l’adoption par l’ONU de la Convention pour la répression et l’abolition de l’esclavage. C’était le 2 décembre 1949.

 

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage célèbre le combat contre toutes les formes d’esclavage moderne. Dans son discours du 2 décembre 2001, Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations unies, disait ceci : « Bien des gens pensent sans doute que ce traité n’a plus lieu d’être au XXIe siècle. Or il nous faut bien admettre que l’esclavage et la servitude restent encore trop fréquents, cachés sous les noms de travail obligatoire, travail forcé, exploitation de la main d’œuvre enfantine et traite des êtres humains ».

Un enfant sur 10

40 millions de personnes sont, aujourd’hui encore, victimes du travail forcé à travers le monde. 150 millions d’enfants sont contraints de travailler. Cela représente plus d’un enfant sur 10 à travers la planète.

Ce sont des chiffres fournis par l’Organisation internationale du Travail. Ils permettent de se rendre compte que « l’esclavage n’est pas seulement un vestige du passé, mais une réalité tristement actuelle », comme le rappelle le site de des Nations unies.

Chaque année, le 2 décembre est l’occasion de commémorer la date anniversaire de l’adoption de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui. Ce texte a été voté par l’Assemblée générale des Nations unies le 2 décembre 1949.

Convaincre au moins 50 Etats

Et par esclavage, aujourd’hui, on entend travail forcé, servitude pour dettes, mariage forcé ou encore traite d’êtres humains.

Pour éliminer le travail forcé, l’OIT a adopté un protocole juridiquement contraignant. Il est entré en vigueur en novembre 2016. Depuis, il doit être ratifié par les pays. L’objectif est de convaincre au moins 50 Etats…

Aujourd’hui, plus largement, les Nations unies veulent approfondir la réflexion sur l’ensemble de ces questions, sensibiliser l’opinion sur la lutte contre l’esclavage moderne.