Joséphine Baker entre au Panthéon
Joséphine Baker va rejoindre les cinq femmes inhumées dans cet édifice emblématique. « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ».
C’est demain, le 30 novembre, que cette artiste noire va faire son entrée au Panthéon. Elle va ainsi devenir la sixième femme à être admise au Panthéon, après Sophie Berthelot, Marie Curie, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Simone Veil.
Dans la journée, les cendres de Joséphine Baker vont être transférés au sein du bâtiment parisien. Emmanuel Macron sera présent, demain, lors d’une cérémonie qui célébrera une vie « placée sous le signe de la quête de liberté et de justice ».
Régime de discrimination raciale
Lorsque l’on évoque son nom, c’est cette image qui nous vient : celle d’une femme presque nue chantant et dansant, sur scène, avec une ceinture de bananes, comme un pied de nez aux clichés racistes qui visaient les Noirs et au régime de discrimination raciale qui sévissait alors aux Etats-Unis.
Elle fait sa première apparition en France au théâtre des Champs-Elysées. On est en 1925. Ce sera d’abord les plumes autour de la taille, puis les fameuses bananes, aux Folies Bergères.
Reconnaissance éternelle
Joséphine Baker était chanteuse, danseuse et résistante. Américaine, puis naturalisée française en 1937. Au début de la deuxième guerre mondiale, elle devient agent du renseignement français.
En 1939, elle déclare alors que c’est la France « qui m’a faite ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle. Vous pouvez disposer de moi comme vous l’entendez ».
Elle s’engagera également dans la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, elle sera la seule femme à s’exprimer aux côtés de Martin Luther King lors de la marche historique de 1963.
>> Lire aussi : Gisèle Halimi, Joséphine Baker et le Panthéon