Cécile Humbert-Bouvier : « Le Maroc a de nombreux atouts »
La Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM) a organisé la première étape des Journées Economiques France-Maroc. L’occasion pour interviewer la cheffe du service régional économique à l’Ambassade de France au Maroc, Cécile Humbert-Bouvier.
Le Courrier de l’Atlas : Après l’automobile, l’offshoring et l’aéronautique, quels sont les nouveaux secteurs où investir au Maroc ?
Cécile Humbert-Bouvier : Il y a de nouveaux secteurs, sur lesquels on peut encore densifier nos liens. Je pense notamment au secteur de la santé, puisqu’il y a une réforme ambitieuse de la protection sociale et de l’offre de soins au Maroc. Des entreprises pourraient se positionner. Je pense aussi au secteur très important, de la transition énergétique avec de gros projets au Maroc pour développer de l’énergie verte. Il peut y avoir des travaux sur le secteur de l’hydrogène, d’économie circulaire. Pour cela, le Maroc a des atouts très importants.
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LCDA : Vous parlez d’atouts du Maroc. Pourquoi choisir le Maroc quand on est un entrepreneur français ?
Cécile Humbert-Bouvier : Pour des entreprises qui ont des marchés en Europe, c’est la proximité géographique et linguistique. Aujourd’hui, les coûts du transport et de la logistique ont explosé. Le Maroc a cette position géographique privilégié mais également ces liens avec la France qui sont très anciens. La réglementation est également très importante pour les investisseurs. Nos cultures d’entreprises sont assez proches.
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LCDA : Le Maroc est le premier investisseur africain en France. Pourquoi les entreprises marocaines choisissent elles la France ?
Cécile Humbert-Bouvier : C’est une dynamique qui est assez récente et qui date d’il y a 3-4 ans. C’est un signe de la maturité de notre relation. Auparavant, c’était plus une relation de France vers le Maroc au niveau économique. Aujourd’hui, on voit qu’il y a une sorte de rééquilibrage. C’est encore modeste coté marocain. Les investissements français au Maroc sont très importants. Toutefois, il y a plusieurs projets par an. Elle va pouvoir aussi s’accélérer dans le futur avec les opportunités de reprises d’entreprises en France.
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