Twitter permet désormais de féminiser son vocabulaire dans sa version arabe

 Twitter permet désormais de féminiser son vocabulaire dans sa version arabe

« Nous introduisons donc un nouveau paramètre linguistique qui reconnaît et prend mieux en compte la forme féminine de l’arabe », a annoncé Twitter

Twitter a annoncé une nouvelle option sur sa version arabe pour les personnes souhaitant un vocabulaire féminisé. Elle permet d’accorder au féminin des mots jusque-là standardisés. L’initiative vise à promouvoir une « langue inclusive » sur le réseau social très utilisé au Maghreb et au Moyen-Orient.

« Say hello to Arabic (Feminine), our new display language available now on » a publié Twitter mardi. Le réseau social inaugure ainsi une nouvelle option dans les paramètres linguistiques. La langue arabe distingue les formes féminines et masculines. Ces variations modifient la construction des mots, comme les verbes à l’impératif. Par exemple, les options « tweet » ou « explore » pourront désormais s’afficher au féminin.

 

« Nous introduisons donc un nouveau paramètre linguistique qui reconnaît et prend mieux en compte la forme féminine de l’arabe », a annoncé mardi Twitter dans un communiqué. Le réseau social s’engage « à utiliser une langue inclusive sur Twitter, qu’elle soit écrite, affichée sur notre site et nos applications, ou intégrée à notre code ».

 

Rare espace de liberté dans le monde arabe

La plateforme a publié une vidéo montrant des tweets en arabe et en anglais d’utilisatrices critiquant l’absence de forme féminine. Twitter a reconnu « qu’il y a encore du travail à faire pour que notre service reflète la diversité des voix dans le monde ». Il promettait d’ailleurs des « mises à jour » en fonction des commentaires des internautes.

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Dans une région où la majorité des régimes politiques réprime sévèrement les critiques dans les médias traditionnels, les idées s’expriment plus librement sur les réseaux sociaux. Les jeunes en particulier en font un usage extensif et en font de plus en plus un moyen de contestation de leurs gouvernements. En 2011, Facebook ou Twitter avaient joué un rôle crucial pendant les soulèvements populaires du Printemps arabe en Tunisie puis dans les autres pays de la région.