Vient de paraître : La toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine
Environ 40 % des hommes palestiniens sont passés par les prisons israéliennes depuis 1967.
La toile carcérale. Un essai de STEPHANIE LATTE – ABDALLAH publié chez Fayard. L’ouvrage est au centre d’un débat qui sera organisé, jeudi 3 juin, par l’IMA.
Dans les Territoires palestiniens et depuis l’occupation de 1967, la prison semble être un passage obligé pour les hommes et les femmes, pour les jeunes et souvent même pour les enfants palestiniens. Les chiffres indiquent qu’environ 40 % des hommes palestiniens sont passés par les prisons israéliennes.
Un traumatisme récurrent qui marque les récits collectifs et les consciences en Palestine. Les arrestations et les incursions brutales dans les maisons palestiniennes, les incarcérations massives ont fini par tisser comme une toile d’araignée. C’est la « toile carcérale ». Les détentions devenues ordinaires, souvent arbitraires, sont comme une épée de Damoclès qui pèse sur la tête de chaque Palestinien.
Le texte s’appuie sur une enquête de plusieurs années
Cet ouvrage s’est introduit à l’intérieur du système pénal et pénitentiaire israéliens pour le raconter comme il est. L’auteure y relate les modalités de contrôle quotidiennes, humiliantes et banalisées dans les Territoires palestiniens. Le texte s’appuie sur une enquête de plusieurs années durant lesquelles 350 entretiens ont été conduits. L’essai s’appuie également sur des archives et des documents juridiques.
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Participeront à la rencontre, l’auteure Stéphanie Latte Abdallah. Elle est anthropologue, historienne et politiste ainsi qu’Aude Signoles, chercheuse et maître de conférences en science politique. Le débat sera animé par Denis Sieffert, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Politis. Il est l’auteur de « Israël-Palestine, une passion française », paru aux éditions La Découverte, en 2004.
L’ouvrage a le mérite de jeter une lumière crue sur la situation des prisonniers Palestiniens, qu’ils soient politiques ou de simples citoyens. Cette rencontre prend une dimension tragiquement concrète, après les dernières agressions d’Israël notamment contre Gaza. Plus de 230 victimes sont tombées en quelques jours dont beaucoup d’enfants.
