Tunisie : cinq djihadistes tués près de la frontière algérienne
Cinq terroristes, dont le chef présumé du principal groupe djihadiste du pays, ont été tués le 17 mai lors d’une opération des forces spéciales de la Garde nationale tunisienne au mont Chaambi, l’un des principaux maquis djihadistes du pays, frontalier de l’Algérie, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
« Sur la base de renseignements techniques détaillés », vraisemblablement obtenus en marge de l’arrestation une semaine auparavant d’un groupe djihadiste au Kef, les forces de l’USGN appuyées par des unités militaires terrestres et aériennes ont « éliminé cinq éléments terroristes » a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Nationalités tunisiennes et algériennes
« L’opération lancée à l’aube lundi » serait « toujours en cours », a indiqué par ailleurs indiqué le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, précisant que la nationalité de ces cinq hommes et leur affiliation à un groupe a bien été vérifiée et confirmée aujourd’hui mardi (attention, certaines images sont explicites). Parmi eux, l’algérien Abdelbéki Bouzayane, l’un des éléments les plus recherchés par les autorités algériennes.
L’armée tunisienne pourchasse depuis 2012 des groupes armés dans les massifs montagneux du centre-ouest du pays, dont des éléments de la phalange Okba Ibn Nafaa, une branche locale d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, et de Jund al-Khilafa, un groupe quant à lui affilié à l’organisation Etat islamique, Daech. C’est au mont Chaambi qu’avaient eu lieu en 2014 le pire attentat contre l’armée (15 soldats tués), point de départ d’une série noire d’attentats meurtriers et de décès suite à des opérations de déminage du mont.
Si la situation sécuritaire s’est largement améliorée ces dernières années, des attaques récurrentes continuent néanmoins de cibler les forces de sécurité, et l’état d’urgence fut rétabli, toujours en vigueur depuis une série d’attentats meurtriers en 2015. Le mois dernier, trois djihadistes présumés, dont une femme qui a déclenché une ceinture d’explosifs, ont été tués dans des opérations des forces de sécurité dans un massif montagneux voisin, le mont Mghila. Début février, quatre militaires tunisiens avaient notamment péri dans l’explosion d’une mine lors d’une opération de ratissage dans la même zone.