Policiers brûlés à la Grande-Borne : l’enquête relancée ?

 Policiers brûlés à la Grande-Borne : l’enquête relancée ?

Policiers brûlés à Viry-Châtillon : des fonctionnaires en colère manifestent devant le palais de justice de l’Ile de la Cité, après le verdict rendu au procès en appel de la violente agression de quatre de leurs collègues en Essonne, le 8 octobre 2016. RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP

Policiers brûlés à Viry-Châtillon – Le verdict a été rendu, les jeunes ont été acquittés. Leurs avocats viennent de déposer plainte pour des irrégularités dans l’enquête.

 

Le procès devant la Cour d’assises des mineurs a eu lieu il y a tout juste un mois. Mais on apprend aujourd’hui que de nouveaux éléments pourraient relancer le dossier. Deux nouvelles plaintes pour « faux en écriture publique » et « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » viennent d’être déposées devant le parquet d’Evry contre les policiers chargés de l’enquête.

Les avocates de deux jeunes, qui se trouvaient sur le banc des accusés, estiment que les interrogatoires de leurs clients ont été retranscrits à la défaveur des accusés, et que des « coupables auraient été sciemment remis en liberté ».

Lors de ce procès, le mois dernier, huit jeunes ont été acquittés, certains au « bénéfice du  doute » ou « faute de preuves ». En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle.

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Les empêcher de sortir de leur voiture

Les faits remontent au mois d’octobre 2016. Quatre policiers ont été blessés dans l’​incendie de leurs voitures par le jet de cocktails Molotov. Un de ces engins explosifs aurait atterri dans un de leurs véhicules. Les assaillants auraient alors bloqué ces agents des forces de l’ordre pour les empêcher de sortir de leur voiture. Cela s’est passé dans le quartier de la Grande-Borne, entre les villes de Grigny et de Viry-Châtillon, dans l’Essonne.

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« Une peine à la mesure de la gravité »

Cette affaire avait provoqué beaucoup d’émoi au sein de la classe politique. A l’époque, le Président de la République François Hollande avait dénoncé une agression « inqualifiable et intolérable » et réclamé « une peine à la mesure de la gravité » des faits. Les syndicats de police s’étaient également mobilisés pour exprimer leur malaise face à la « haine anti-flic ».

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