Violences contre les policiers : Jean Castex durcit les peines

 Violences contre les policiers : Jean Castex durcit les peines

Le Premier ministre français Jean Castex (C), le ministre français de l’Intérieur Gerald Darmanin (G) et le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti (D) assistent à une réunion avec les représentants des syndicats de policiers à l’hôtel Matignon, à Paris le 10 mai 2021. Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Une peine de sûreté portée à trente ans, une limitation des réductions de peines. Hier, lundi 10 mai, Jean Castex a fait plusieurs annonces en ce sens.

Une fonctionnaire de police tuée à Rambouillet le 23 avril, un autre policier abattu à Avignon le 5 mai dernier. Une réunion d’urgence a été tenue hier soir, à Matignon. Le Premier ministre a reçu les représentants des syndicats de policiers.

Dans la foulée, Jean Castex a annoncé un durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers ou de gendarmes. En l’occurrence, la peine de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité sera portée à trente ans.

Le chef du gouvernement a également promis une « limitation stricte » des possibilités de réduction des peines pour les auteurs de crimes contre un policier ou un gendarme. Par ailleurs, Jean Castex a ajouté que les refus d’obtempérer seront punis plus fortement, ils sont « trop souvent responsables de meurtres ou de blessures graves », a précisé le Premier ministre.

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Main ferme de l’Etat

Ces annonces ont été accueillies favorablement par les syndicats de police. Le secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale a par exemple salué « un signal », nuançant toutefois « cela reste une mesure satisfaisante pour certains, moins pour d’autres parce qu’il n’y a pas d’automaticité ou de peine plancher ».

Ce matin, mardi 11 mai, Gérald Darmanin a enfoncé le clou, sur RTL : « Il peut y avoir un doute, il y avait pu avoir un doute, mais je crois que le Premier ministre, le ministre de la Justice et moi-même nous levons ce doute : la main ferme de l’État ne tremblera pas et nous sommes du côté des policiers et des gendarmes ».

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Quatre suspects interpellés

Mercredi dernier, Eric Masson a été tué lors d’une opération antidrogue. Le fonctionnaire de police a été abattu à Avignon, dans le Vaucluse. Le procureur de la République a ouvert une enquête pour meurtre. Quatre suspects ont été interpellés ce week-end, dont le tireur présumé, alors qu’ils tentaient de fuir vers l’Espagne.