Occupation place de la République : déjà des retours à la rue
Une semaine après l’occupation de la place de la République par près de 500 personnes mal-logées, ou à la rue, les mises à l’abri sont loin d’être pérennes.
C’est possible ?
« Je suis heureux que cette occupation ait abouti à la mise à l’abri de tous sans heurts ni affrontements avec les forces de police. Comme quoi, c’est possible dès lors que tout le monde s’y met » se félicitait, le 26 mars dernier (AFP), Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge de l’accueil des réfugiés et de l’hébergement d’urgence.
Au lendemain de l’occupation de la place de la République par près de 500 personnes mal-logées, ou à la rue, la Ville de Paris annonçait que, via une action avec l’association France Terre d’Asile, 459 personnes avaient pu être hébergées. Un peu plus d’une semaine plus tard, le constat est plus mitigé pour le collectif Réquisitions, à l’initiative de l’action place de la République.
Sans solutions
« Depuis une semaine, nos téléphones ne cessent de sonner avec au bout du fil des familles en détresse n’ayant aucune reconduction de leur solution d’hébergement par le Samu social » indiquait le collectif Réquisitions dans un communiqué ce week-end (3 avril). Composé d’associations comme le DAL (Droit Au Logement), Solidarité Migrants Wilson, CSP, la Marche des solidarités et Utopia 56, le collectif déplorait le manque de solutions pour les personnes mises à l’abri une semaine plus tôt.
Ainsi, jeudi soir (1er avril), huit familles étaient de nouveau à la rue, sans solution d’urgence. Une première depuis le 17 novembre dernier selon le collectif.
Nouvelle action ?
Si les associations d’aide aux mal-logés et personnes à la rue ont salué des mises à l’abri dans le calme et sans le moindre heurt le soir du 25 mars, elles restent mobilisées et vigilantes quant à l’évolution de la situation.
Le collectif continue de solliciter la préfecture d’Île-de-France en lui envoyant un courrier afin qu’elle mette en place des mesures d’urgence. Une condition sans laquelle une nouvelle occupation n’est pas exclue selon le collectif qui prévient : « sans quoi [mesures d’urgence, ndlr] nous serons une fois encore contraints d’agir pour mettre en lumière cette inhumanité ».
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