La CNIL approuve la vidéo-surveillance du port du masque

 La CNIL approuve la vidéo-surveillance du port du masque

La RATP a annoncé vouloir recruter 6 600 personnes en 2023 en Île-de-France, dont une majorité de recrutements en CDI.. Lilian Cazabet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La RATP va pouvoir rallumer ses caméras intelligentes dans les transports pour mesurer le port du masque. Sous l’étroite surveillance de la CNIL.

 

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Des caméras intelligentes vont pouvoir mesurer le taux de port du masque dans le contexte de la crise sanitaire. Suite au décret du 10 mars 2021, les exploitants et gestionnaires de services de transport public vont donc rallumer leur dispositif. En mai dernier, une première expérimentation dans le métro parisien avait dû être interrompue suite à une intervention de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés).

Dans son avis relatif au nouveau décret (12 mars), l’entité garante de la protection des données personnelles, autorise l’usage du dispositif par la RATP pour : « produire des évaluations statistiques sur le respect de l’obligation de port du masque » et « adapter leurs actions d’information et de sensibilisation du public ».

Informations

« La captation et l’analyse systématiques de l’image des personnes sont porteuses de risques pour les droits et libertés » estimait la CNIL dans son avis du 17 décembre, justifiant ainsi l’interruption du déploiement du dispositif en mai dernier.

Aujourd’hui, la commission considère que ses recommandations formulées en décembre dernier ont été suivies. Des « précisions suffisantes » ont été apportées sur « la finalité et les caractéristiques essentielles des traitements envisagés ». Mais aussi, et surtout, la garantie du « caractère impératif de l’information des personnes ».

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Garanties

« On va installer des petits ordinateurs à côté des caméras, qui vont traiter en un dixième de seconde les images. Elles ne seront jamais enregistrées » précisait Xavier Fischer, cofondateur de DatakaLab, au micro d’Europe 1 (12 mars). Cette startup française d’intelligence artificielle avait déjà participé à l’expérimentation du mois de mai.

En outre, la CNIL indique que les caméras intelligentes « n’ont donc pas vocation à traiter des données biométriques et ne constituent pas, à fortiori, un dispositif de reconnaissance faciale ».

 

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