Policiers brûlés à la Grande-Borne : ouverture du procès en appel
C’est aujourd’hui et pour six semaines que s’ouvre le procès de l’affaire des quatre policiers brûlés à la Grande-Borne. Treize jeunes vont être rejugés. Les prévenus étaient mineurs au moment des faits. C’est pour cela que c’est la cour d’assises des mineurs de Paris qui se penche sur cette affaire en appel.
Les faits remontent au mois d’octobre 2016. Quatre policiers ont été blessés dans l’incendie de leurs voitures par le jet de cocktails Molotov. Un de ces engins explosifs aurait atterri dans un de leurs véhicules. Les assaillants auraient alors bloqué ces agents des forces de l’ordre pour les empêcher de sortir de leur voiture. Cela s’est passé dans le quartier de la Grande-Borne, entre les villes de Grigny et de Viry-Châtillon, dans l’Essonne.
« Une peine à la mesure de la gravité »
Cette affaire avait provoqué beaucoup d’émoi au sein de la classe politique. A l’époque, le Président de la République François Hollande avait dénoncé une agression « inqualifiable et intolérable » et réclamé « une peine à la mesure de la gravité » des faits. Les syndicats de police s’étaient également mobilisés pour exprimer leur malaise face à la « haine anti-flic ».
Anomalies dans l’enquête
Lors de l’ouverture du procès aujourd’hui, la cour d’assises des mineurs devra d’abord déterminer si les débats se tiennent à huis clos. C’était le cas en première instance, lorsque les huit jeunes ont été condamnés à des peines allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle. Cinq autres prévenus avaient par ailleurs été acquittés. Le parquet a fait appel du verdict.
Les accusés ont toujours nié avoir jeté des cocktails Molotov. Pour un de leur avocat, « le procès en premier instance a permis de révéler au fur et à mesure des débats un certain nombre d’anomalies dans l’enquête, notamment dans les retranscriptions des propos accusateurs ». Le verdict sera rendu le 16 avril.
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