Etats-Unis. Racisme : mea culpa du New York Times
Le journal New York Times a analysé sa culture d’entreprise depuis l’affaire George Floyd. L’environnement de travail est « difficile » pour les salariés noirs et les latinos.
C’est un réel travail d’introspection qui a été longuement mené au sein du prestigieux quotidien américain. Une étude, publiée hier, le 24 février, révèle la culture d’entreprise du New York Times en matière de racisme et l’heure est au mea culpa.
En effet, pendant huit mois, le journal a passé au crible son fonctionnement, en menant plus de 400 entretiens auprès de ses employés. Résultat : le New York Times est « un environnement de travail difficile pour beaucoup de nos collègues », particulièrement pour les employés noirs et les latinos. Lors de ces entretiens, ces derniers ont relaté des expériences où ils ont été victimes de racisme au sein même de leur entreprise.
Déploiement de l’armée
Tout est parti de l’affaire George Floyd, au printemps dernier. Une tribune signée d’un parlementaire républicain est publiée en Une du journal. Le sénateur Tom Cotton y réclame le déploiement de l’armée pour maîtriser les mobilisations qui dénoncent le racisme systémique de la police américaine. Tollé du côté de l’ensemble des employés qui se désolidarisent massivement des mots parus dans les colonnes du quotidien new yorkais. Le responsable des tribunes est d’ailleurs contraint de démissionner.
Meilleure formation
Aujourd’hui, le New York Times s’engage sur plusieurs points : d’abord à diversifier les effectifs, notamment aux postes hiérarchiques. Mais aussi à mieux former ses managers, et enfin, à créer un bureau spécifique au sein des ressources humaines. « Diversifier son équipe, c’est l’assurance d’un meilleur journalisme. Cela permet de mieux comprendre le monde dans son entièreté », affiche le quotidien américain. Des mots qui devront maintenant être suivis d’effet.
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