Fin du plan « grand froid » : des retours à la rue malgré la flambée épidémique
Avec le retour de températures plus clémentes, le plan « grand froid » a pris fin dans le Pas-de-Calais. Décision qui signifie le retour à la rue pour « des centaines de personnes » exilées.
Fin du plan « grand froid »
Depuis le 7 février dernier, le plan « grand froid » a été activé dans les départements du Nord de la France. Réquisition de places d’hôtel, extension des horaires des maraudes, plus grande amplitude horaire des accueils de jour. Un dispositif vital mais pas suffisant pour les associations, dont Utopia 56. Cette dernière est donc très inquiète de la fin du plan « grand froid ». Dès vendredi (19 février), l’association humanitaire déplore le fait que « des centaines de personnes », notamment exilées, soient retournées à la rue. Inquiétude renforcée par la situation sanitaire sur le littoral Nord touché par une flambée épidémique.
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Hébergement
De l’hébergement d’urgence à la rue, puisque, selon Utopia 56, les propositions d’hébergement ne sont pas adaptées. « Elles se sont vues proposer une orientation dans les centres d’accueil et d’examen de situation (CAES) de la région. » affirme l’association. « Des dispositifs inadaptés, dont certains à plus de 100 km de Calais et identifiés comme des foyers de contamination » souligne-t-elle. Pour Utopia 56 et comme le recommandait déjà MSF (Médecins sans frontières) en octobre dernier, afin que les règles sanitaires puissent être respectées, ces personnes devraient pouvoir bénéficier de placements en hôtel ou au moins d’hébergements avec des espaces de vie individuels.
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Impératif humanitaire
Dans son avis rendu le 11 février dernier, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) considérait que « la mise à l’abri d’urgence des personnes exilées doit être traitée comme un impératif humanitaire ». Un avis d’autant plus vrai, aujourd’hui, avec le retour à la rue de personnes exilées. Mais également avec la situation toujours aussi catastrophique à Grande-Synthe. Utopia 56 rappelle que des centaines de personnes y vivent dans des installations de fortune sans douches, toilettes, ni arrivées d’eau. Des conditions qui « favorisent inévitablement la diffusion du virus » dans un département touché de plein fouet par la pandémie et notamment par le variant anglais.
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