La réponse de l’Education face aux variants du Covid inquiète
Face à l’augmentation de cas de contamination aux variants du Covid, le monde de l’éducation nationale s’inquiète des dernières mesures prises par le ministère de l’Education nationale.
Adaptation ?
« C’est une façon de dire qu’on reste vigilant. On durcit le protocole, on s’adapte » déclarait à Europe 1 des sources proches du ministre de l’Education, le 2 février. Face à la menace grandissante des contaminations au variant britannique, le protocole sanitaire se durcissait. Un cas de contamination au variant suffisait à faire fermer une classe contre trois contaminations auparavant.
La semaine dernière, le nombre de classes fermées a bondi. Pourtant, le jour même des résultats (12 février), sur son site, selon le syndicat d’enseignants SNES-FSU, le ministère de l’éducation modifiait le protocole : un cas de variant britannique ne suffit plus à faire fermer une classe. Puisqu’on le considère comme un cas « général ». Jusqu’ici, en cas de variant brésilien ou sud-africain, la fermeture immédiate reste la règle.
Inquiétude
Les chiffres communiqués par le ministère de l’éducation sont préoccupants. Au 5 février, 934 classes étaient fermées en une semaine. Au 12 février, ce sont 1599 classes qui avaient été fermées en une semaine. Sauf que cette dernière semaine, ces chiffres n’incluent même pas les établissements de la zone A.
Dans un contexte sanitaire où les différents variants concernent de plus en plus de cas de contamination, notamment le britannique, le SNES-FSU s’inquiète de l’allègement du protocole. Le syndicat rappelle que les variants « s’attaquent aux jeunes exactement comme aux adultes ».
Mieux protéger en cas de variants
Le syndicat d’enseignants du second degré interpelle le ministère de l’Education : « le SNES-FSU exige que des règles plus protectrices soient appliquées en cas de variants ». La question du durcissement du protocole sanitaire pourrait être renvoyée à la rentrée des élèves et enseignants de la zone A (22 février). Alors que les établissements des zones A et C sont désormais en vacances.
Si le nombre de contaminations au niveau national reste stable, la proportion des cas de contamination aux variants brésilien, sud-africain mais surtout britannique, est en augmentation. Jeudi dernier (11 février), Olivier Véran, ministre de la Santé, annonçait dans son point presse hebdomadaire que le variant britannique serait responsable de 20 à 25% des infections.
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