Les enseignants appellent à une « grève d’avertissement »

 Les enseignants appellent à une « grève d’avertissement »

TOULOUSE, le 05-11-20. Les enseignants du collège Georges Sand manifestent devant le rectorat pour exiger des conditions sanitaires permettant d’accueillir en toute sécurité les élèves. ART CORE BEN / HANS LUCAS / AFP

La colère gronde dans l’éducation. Après les blocages de lycées par les élèves la semaine dernière, les professeurs appellent à la grève demain (10 novembre).

 

Avertissement

Ce ne sont pas moins de cinq fédérations syndicales de l’éducation qui appellent à « une première journée de grève d’avertissement » le mardi 10 novembre. Ces derniers entendent dénoncer le manque de protection des personnels et des élèves.

La semaine dernière a été marquée par des blocages de lycées à Paris mais également à Nantes, Saint-Nazaire, Limoges… Les lycéens, comme les enseignants, interpellaient le ministère de l’Education sur les mesures sanitaires insuffisantes dans les écoles. « La priorité du service public d’éducation doit être de maintenir les écoles ouvertes » pour le SNUipp-FSU, ce qui, pour eux, passe par une meilleure prise en compte « des enjeux sanitaires et sociaux ».

Présentiel et distanciel ?

« Au regard de l’évolution du contexte épidémique, et après concertation avec les organisations syndicales, chaque lycée met en place un plan de continuité pédagogique qui garantisse au moins 50% d’enseignement en présentiel pour chaque élève » indique le ministère de l’Education sur son site officiel.

Pas une solution satisfaisante pour la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves), qui craint une nouvelle fermeture totale ou partielle des établissements. « Si le ministère venait néanmoins à fermer des établissements, en particulier dans les lycées, ou à imposer des demi-groupes de travail, les parents d’élèves n’accepteraient pas que leurs enfants affrontent seuls la continuité pédagogique » pour les parents d’élèves.

Plan d’urgence

« Revirements incessants », « consignes contradictoires », « sanitaires insuffisants pour un lavage des mains régulier », « classes en sureffectif », les reproches faits au protocole sanitaire installé par le ministère de l’Education sont nombreux.

Les syndicats enseignants demandent plus de moyens : « L’école a besoin d’un plan d’urgence comprenant un recrutement massif de professeurs afin d’assurer les remplacements des enseignants malades ou vulnérables et pour organiser la mise en place d’effectifs allégés permettant non-brassage et distanciation ».

Les syndicats enseignants sont clairs : oui les écoles doivent rester ouvertes, mais pas dans ces conditions sanitaires impropres à la protection des élèves et des professeurs.

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