« La France ne se bat pas contre l’islam », écrit Macron dans le Financial Times

 « La France ne se bat pas contre l’islam », écrit Macron dans le Financial Times

Emmanuel Macron a présenté début septembre les contours de son projet de loi pour lutter contre le séparatisme et l’islamisme radical

« La France se bat contre le séparatisme islamiste, jamais contre l’islam », affirme Emmanuel Macron dans le Financial Times. Dans une longue sa « lettre à la rédaction », également consultable sur le site de l’Élysée, le président français entend répondre à un article du quotidien britannique.

Emmanuel Macron a publié une tribune mercredi soir (article en anglais) dans le prestigieux quotidien britannique Financial Times. Il y explique que « la France se bat contre le séparatisme islamiste, jamais contre l’islam », en réponse à un article paru lundi, mais retiré du site depuis.

Dans une longue « lettre à la rédaction », il dénonce un article où il se dit « accusé de stigmatiser, à des fins électorales, les Français musulmans ; pire, d’entretenir un climat de peur et de suspicion à leur égard ». Le président refuse de laisser « affirmer que la France, son État, cultive le racisme vis-à-vis des musulmans », martèle-t-il. Selon lui, le journal a déformé ses propos.

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Comme sur la chaîne qatarienne Al-Jazeera la semaine dernière, le président français souhaite donc s’expliquer au-delà des frontières de la France. Il affirme que sa lutte contre le « séparatisme islamiste » n’est pas un combat contre l’islam. Un exercice pédagogique délicat alors que les musulmans de plusieurs pays ont réagi avec colère à ses propos, avec un appel au boycott des produits français.

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« Des centaines d’individus radicalisés »

Après avoir rappelé la série d’attentats qui a fait 300 morts dans l’Hexagone, Emmanuel Macron affirme que la France est attaquée pour ses valeurs, la laïcité, la liberté d’expression et qu’elle « ne cèdera rien ». Il expose aussi en détail les cas de « séparatisme » islamiste, selon lui « terreau des vocations terroristes ».

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Il y a selon lui « des centaines d’individus radicalisés dont on craint, à tout moment, qu’ils prennent un couteau et aillent tuer des Français ». Dans certains quartiers autant que sur Internet, « des groupes liés à l’islam radical enseignent aux enfants de France la haine de la République », ajoute-t-il.

Le Président cite en exemple « les échanges, les appels à la haine (…) qui ont finalement abouti à la mort du professeur Samuel Paty ». Ou encore des « quartiers où des petites filles de trois ou quatre ans portent le voile intégral ».

La France se bat « contre l’obscurantisme, le fanatisme, l’extrémisme violent. Jamais contre une religion », écrit-il. C’est son « droit le plus strict de nation souveraine », conclut-il, tout en mettant en garde contre « des articles de journaux (qui) cherchent à nous diviser ».