La Sorbonne reconnait ses dysfonctionnements sur l’affaire Derambarsh

 La Sorbonne reconnait ses dysfonctionnements sur l’affaire Derambarsh

Dans  un précédent article (Arash Derambarsh : L’affaire qui a fait dysfonctionner la Sorbonne), nous relevions les dysfonctionnements qu’a connu l’université Paris 1- La Sorbonne sur le dossier Arash Derambarsh. Thèses non répertoriées, non utilisation du logiciel anti-plagiat, jury « non conforme » selon la commission disciplinaire… Selon l’administrateur provisoire de l’Université, Thomas Clay, l’enquête interne pointe « une série de dysfonctionnements internes et des fautes individuelles partagées entre de multiples acteurs. »

« Circulez, y a rien à voir !  » C’est dans ces termes que l’on pourrait qualifier l’attitude de l’université Paris 1- La Sorbonne après l’affaire Arash Derambarsh. En effet, dans un communiqué, l’administrateur provisoire, Thomas Clay a voulu, selon ses propres mots « ne pas agir sous la contrainte ou la vindicte ». Après nos questions, Thomas Clay nous avait indiqué que l’université menait une enquête interne pour savoir d’où provenaient les dysfonctionnements qui ont ébranlé l’institution.

« Responsable mais pas coupable »

Dans un communiqué, l’administrateur provisoire de l’université Paris 1-La Sorbonne revient sur les indications de ce rapport. Il conclut « à une série de dysfonctionnements internes et à des fautes individuelles partagées entre de multiples acteurs, quoique de manière inégale entre eux. » Toutefois, il ne préconise « aucune poursuite disciplinaire individuelle, en plus de celle engagée et aboutie contre le doctorant lui-même ». L’Université s’exonère ainsi de toute remontrance et estime que ces erreurs ne méritent pas que l’on s’y attarde plus que ça.

Pour corriger le tir, Thomas Clay indique une refondation complète du système d’autorisation des soutenances et la vérification systématique du plagiat. Des préconisations qui devrait prendre effet dés le 1er décembre. Nous avons demandé à pouvoir analyser le rapport de l’Université Paris 1-La Sorbonne qui n’a pas répondu à notre sollicitation.

Enfin, l’administrateur provisoire estime qu’il va suivre les recommandations du rapport. Celui-ci ne préconise aucune sanction supplémentaire pour les membres de l’université Paris1-La Sorbonne. Il renvoie vers deux procédures en cours, une enquête préliminaire du parquet de Paris et celle disciplinaire conduite par le conseil de l’Ordre du barreau de Paris.

De son coté, Arash Derambarsh a déposé plainte pour cyberharcelement et atteinte à la RGPD auprès des procureurs de la République de Paris et Nanterre contre le compte anonyme « Thèse et Synthèse ». Ce compte avait publié pendant plusieurs mois 1000 tweets contre le doctorant durant la procédure disciplinaire entamée par l’Université Paris 1. Enfin, Arash Derambarsh fait appel de la décision du conseil disciplinaire de la Sorbonne auprès du Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER).

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