« Images de migrations » : les migrations vues autrement
Le festival « Images de migrations » veut inviter les spectateurs à élargir leurs regards sur les différentes problématiques liées aux migrations.
Un autre regard
« Décaper le regard, élargir la focale, croiser les points de vue » telle est l’ambition du festival « Images de migrations ».
L’Institut Convergences Migrations (ICM – CNRS) organise cet événement du 7 au 11 octobre. Le festival proposera des projections de films invitant à une réflexion plus large sur la question migratoire.
A Paris, en région parisienne mais également Calais, Clermont-Ferrand ou Marseille, ce sont, en tout, une vingtaine de films qui seront projetés. Un débat avec des chercheurs de l’ICM leur suivra.
Quatre thématiques seront mises en avant : Diaspora chinoise, Immigration/Intégration, Love in migration et Parcours Frontières.
Alternatives
Pour la thématique Immigration/Intégration, quatre documentaires mettront en lumière des histoires très différentes. Cependant, ces parcours menant à l’intégration ont tous un point commun : l’importance de la rencontre avec l’autre.
Dans « Just Kids », le réalisateur Mathias Pardo focalise sur Steve, Issouf et Dian Malal, 16 ans, arrivés seuls en France depuis le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée Conakry.
C’est la création d’une équipe de foot, dans le nord-est parisien, qui va les réunir et changer leur vie. Ces tribulations se déroulent dans ce territoire où se multiplient les camps de migrants.
« Ils [les réalisateurs des documentaires, ndlr] permettent d’entendre leur parole, à laquelle la société n’est pas forcément habituée. Ils donnent à voir différentes facettes de l’intégration, ils montrent des images alternatives au non accueil, à l’inhospitalité », pour Cécilia Brassier-Rodrigues, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, et « fellow » de l’ICM.
Frontières
Ces dernières années, la frontière franco-italienne est le théâtre d’une répression sévère envers les migrants tentant de rentrer en France par la montagne. En réaction à cette répression, ce sont de véritables réseaux de solidarité qui se sont développés.
Dans le documentaire « Déplacer les montagnes », les réalisatrices Laetitia Cuvelier et Isabelle Mahenc montrent ces rencontres dans les vallées du Briançonnais et de la Roya, entre arrivants et accueillants.
« Dans nos montagnes (…) nous voyions des espaces de liberté et des invitations au voyage. Nous avons vu une frontière se dessiner. De la violence contre les personnes exilées, des drames et des élans de solidarité », confient les réalisatrices dont le documentaire est un véritable message d’espoir.
