Nomadic spirit festival : « un acte de résistance »
Entre mesures sanitaires et volonté de « résistance », le Cabaret Sauvage rouvre ses portes ce week-end pour le Nomadic Spirit Festival.
La Caravane Passe
Pour la réouverture du Cabaret Sauvage, une carte blanche a été donnée au groupe La Caravane Passe. La salle de concert retrouve ainsi un groupe avec lequel les liens tissés sont forts. Le lieu avait déjà collaboré avec le groupe pour le spectacle « Le vrai-faux mariage gitan ».
En cette rentrée, le Nomadic Spirit Festival, nommé d’après le dernier album de La Caravane Passe « Nomadic Spirit » (paru le 28 août), s’étendra du 2 au 4 octobre.
C’est donc dans un esprit de voyage et de rencontre que les spectateurs pourront assister à plusieurs concerts. Du côté des artistes invités, seront présents La Caravane Passe évidemment mais également Akil D, Karimouche, Flavia Coelho et bien d’autres. Autant d’artistes engagés dans la droite ligne de l’esprit de La Caravane.
Résistance
« Le festival est un acte de résistance. Par rapport à ce qu’il nous arrive tous en ce moment. On vit dans une angoisse permanente. C’est donc un acte de résistance de mettre de la musique et d’essayer d’être avec des gens qui veulent sourire à la vie » explique Méziane Azaïche, directeur du Cabaret Sauvage, résolument optimiste.
La résistance et l’ombre de Rachid Taha qui planera au-dessus de ce festival. Toma Feterman, leader de La Caravane Passe, a co-écrit et produit le dernier album de Rachid Taha « Je suis africain », paru à titre posthume le 20 septembre 2019.
La présence également de l’Armée mexicaine, dont font partie Julien Jacob et Sofiane Saidi, deux anciens musiciens de Rachid Taha, ne laisse aucun doute sur l’aspect résistant de ce festival.
Mesures sanitaires
« Quand nous avons programmé ce festival, nous n’avions pas prévu le fait que le virus serait beaucoup plus présent aujourd’hui qu’hier » admet le directeur du Cabaret Sauvage.
Mais pour cet événement, toutes les mesures ont été prises pour assister aux concerts. La salle de concert parisienne, dont la capacité d’accueil habituelle est de 1 250 personnes, n’accueillera pour l’occasion que 300 personnes.
De plus, le masque sera obligatoire et tous les spectateurs seront assis. Les concerts ne sont plus tout à fait comme avant, toutes ces précautions sont nécessaires face à cette crise de Covid-19. Malgré tout, Méziane Azaïche garde espoir : « Les gens apprécieront le fait de vivre un spectacle ensemble. Il faut qu’on apprenne à vivre comme ça. Aujourd’hui, personne sur cette Terre peut nous dire si ça va durer 2 mois ou 3 ans (…) On ne pas rester comme ça les bras croisés jusqu’à la disparition du virus ».