Covid-19 : la crise sociale perdure, la pauvreté augmente
Les effets de la crise de Covid-19 se font ressentir sur les finances des Français. Le baromètre Ipsos/Secours Populaire paru aujourd’hui (30 septembre) confirme cette tendance.
Perte de revenus
Un tiers des Français ont déclaré subir une perte de revenu depuis le début du confinement. Et ce, malgré les dispositifs d’activité partielle et arrêts de travail pour garde d’enfants.
Aujourd’hui, les Français considèrent une personne pauvre, si son revenu est inférieur à 1 228 euros net. Pour rappel, le Smic pour un plein temps mensuel est de 1 219 euros. C’est un des enseignements forts de la 14e édition du baromètre Ipsos/Secours populaire de la pauvreté, paru aujourd’hui (30 septembre).
Plusieurs mois après le déconfinement, mais surtout avec un regain de l’épidémie et un avenir des plus incertains, les effets de la crise de coronavirus se font ressentir et les craintes pour l’avenir sont grandissantes.
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Privations alimentaires
Au plus fort de la période de confinement, de début-mars à la mi-avril, le Secours populaire a assuré en urgence l’alimentation de 1,3 million de personnes. Toutefois l’aide alimentaire ne suffit pas et nombre de Français se serrent la ceinture.
Selon le baromètre, un Français sur quatre restreint son alimentation et un sur sept (14%) sautent des repas. Et comme souvent dans ces cas-là, la qualité des repas est, elle, en baisse : « 29 % se limitent tous les jours sur les fruits et légumes frais ».
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Craintes pour les enfants
« 81 % des personnes interrogées considèrent que le risque de pauvreté est plus élevé encore pour leurs enfants que pour eux-mêmes » selon le baromètre. Les difficultés auxquelles ont été confrontés les écoles et donc les enfants, pour la continuité de leur scolarité pendant le confinement ont généré beaucoup d’inquiétude pour l’avenir.
« 44 % des parents d’enfants scolarisés pensent que leurs enfants ont pris du retard à cette occasion, jugé « irrattrapable » dans 15 % des cas ».
D’autant plus que les dispositifs de cours à distance nécessitent un minimum de ressources. Selon l’Insee « près d’un quart des Français (23 %) ne possède ni ordinateur personnel ni tablette, et un sur cinq ne dispose pas d’abonnement internet ».
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