Migrants. La Commission européenne propose un nouveau système
Ce mercredi, la Commission européenne va se pencher sur un projet de texte qui vise à mieux encadrer le système de gestion des flux de migrants en Europe. Ce nouveau système permettrait une répartition équilibrée des réfugiés et éviter que des pays refusent le quota qui leur revient.
Rappelons-nous la crise migratoire de 2015 et son lot de conflits entre pays européens sur la question de la migration. Depuis, la Commission européenne multiplie les contacts avec les différentes composantes de l’Union Européenne pour mettre en place un nouveau système.
Le nouveau projet
Le nouveau système, qui va être débattu, repose sur l’ancien dit de « Dublin », qui responsabilise les pays où les migrants font leur première entrée en Europe. Il continue à les enregistrer et à les orienter tout en comptant sur plus de support de la part des autres pays européens. La Grèce, l’Italie ou l’Espagne devront ainsi continuer à assumer cette responsabilité, mais l’Union renforce les capacités de l’agence des garde-côtes et garde-frontières et sera plus diligente dans l’instruction des cas.
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Esprit de solidarité
L’une des raisons majeure du blocage dans l’ancien système est le quota des réfugiés par pays dans un esprit de solidarité. Lors de la crise de 2015, beaucoup de pays de l’Europe de l’Est ont refusé ces quotas. Dans l’actuel projet de texte, la Commission maintient le principe de la solidarité entre les pays membres de l’Union tout en introduisant un aménagement de pondération pour tenir compte de l’acuité de la pression migratoire au niveau de chaque pays. Ainsi, la Commission a retenu trois grades de gravité : pression normale, forte ou situation de crise.
Il est prévu aussi que la solidarité peut s’exprimer à travers d’autres formes de soutien : contribution financières pour soutenir des pays voisins où la pression migratoire est forte, support logistique notamment pour les retours aux frontières. Les débats promettent d’être houleux sur un sujet extrêmement sensible, souvent instrumentalisé par les populistes. Le contexte est plus favorable qu’en 2015 puisque le nombre d’arrivés aux frontières de l’Europe est beaucoup plus faible.
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